29.4.15. Journée de trajet assez longue entre Tolède et Calella,
dans la région de Barcelone, au bord de la mer. Une route qui partant de
Castille traverse l’Aragon puis la Catalogne.
Le paysage d’Aragon est d’une beauté sauvage parfois presque
vierge, au relief surprenant sitôt dépassé Madrid. Tantôt des collines rondes
comme des balles, tantôt des pyramides, tantôt des curiosités géologiques en
strates ocres rouges. De-ci, de-là, un
château parfois en ruines qu’il se confond avec le relief dont ses pierres sont
issues, ou un monastère, le tout souvent totalement isolé sans aucune autre
forme d’habitation à proximité. Et la route qui passe, cherchant à se faire
discrète.
Subitement, arrivés en haut d’un plateau, tout se transforme en
un paysage de Beauce entièrement verdoyant, habité et irrigué alors qu’un
instant auparavant c’était davantage une impression de Larzac aride.
Puis redescendant dans le creux de la vallée, à nouveau des
paysages lunaires comme abandonnés. Une telle impression est renforcée lorsqu’à
certains points de passage la route a été taillée dans le roc de la montagne
plutôt que de la gravir, provoquant des saignées dont le mérite est d’admirer
la teinte en profondeur de la roche et son organisation en strate, comme pour
remonter dans le temps géologique qui court sous nos pieds.
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