dimanche 25 mars 2018

Séminaire Marine à l'Ecole de Guerre (Paris)


11 millions de km2. Le territoire maritime de la France est le 2ème par sa taille après celui des Etats-Unis. Mais si l'espace maritime attaché à la métropole n'est pas si important, la zone globale doit sa taille à des territoires parfois connus comme les Antilles ou la Polynésie, souvent ignorés comme Clipperton ou Tromelin.
Car c'est là le drame de la mer française, d'être méconnue dans ses capacités et ses enjeux.

Tous les ans l'Ecole de Guerre qui à Paris forme les officiers supérieurs organise un séminaire dédié aux seuls officiers de Marine consacrés aux enjeux de l'économie maritime, formation qui grâce au Centre d'Etudes Stratégiques de la Marine (CESM) est ouverte aux auditeurs externes sur sélection.

Voici le carnet de cette semaine, d'abord simples notes que des croquis sont naturellement venus compléter.


Toutes les notes ne sont pas accessibles du fait de leur contenu et pour certains lecteurs pourraient manquer d'intérêt, arrêtons-nous donc sur quelques gros plans, souvenirs visuels pris à la volée.


Visite au Havre ! Telle une classe de collégiens ravis de quitter l'école pour aller prendre l'air, même si le thème de la journée reste sérieux, voici les stagiaires Marine de la 25ème Promotion de l'Ecole de Guerre accompagnés d'une trentaine d'auditeurs débarquant au Havre pour aller visiter le matin l'Ecole de la Marine Marchande, héritière des "hydro" de l'ancien temps puis l'après-midi les installations du Grand Port Maritime, le "HA" de HAROPA (le Havre - Rouen - Paris).
Présentation des enjeux de la Zone Marine d'abord puis du Port en lui-même, son organisation, son développement maintenant qu'il s'agit d'une entreprise.


Une école de marine marchande conçue comme un navire, avec des escaliers correspondant aux hauteurs dans les bâtiments à la mer, des simulateurs passerelle (comme un jeu vidéo grandeur nature) ou machine séparés des mêmes hauteurs qu'à bord afin de mettre les élèves en immersion dans leur futur environnement.

Gigantisme d'un des terminaux conteneurs, des caisses à perte de vue qui forme un parterre polychrome que parcourent inlassablement des "cavaliers" d'un point de dépôt jusqu'aux grues qui comme des girafes de fer assurent le transit jusqu'à bord. Un jeu de lego pour adultes savamment réfléchi.


Retour à l'école d'une promotion désormais plus soudée pour écouter des acteurs passionnants nous parler des enjeux des énergies marines renouvelables, des possibilités pour une pêche durable qui permet le renouvellement des ressources. Oui le thon rouge est revenu en Méditerranée et non ne pas manger de bar en hiver ne contribue pas à préserver l'espèce.











Au fil des jours du séminaire les pages du carnet prennent des allures de galerie de portraits, certains ressemblants d'autre moins. Après tout je n'ai jamais été portraitiste ! Mais désormais quand je feuillette ces notes, chaque thème ainsi illustré me revient en mémoire avec ses personnages parfois truculents, ses débats en tables rondes nourris, enrichissants.

Les quelques officiers que l'on aperçoit, souvent stagiaires chargés de l'animation d'une table ronde, me rappellent les échanges passionnants avec tous, à parler de leurs carrières respectives, de leur vision du rôle de la Marine au XXIème siècle quand il faut faire avec les contraintes budgétaires.




Je retiendrai ces discussions avec ces femmes et ces hommes dont le quotidien professionnel est d'analyser des situations, peser les risques auxquels ils sont confrontés et décider en bonne connaissance de cause.
Le parallèle avec mon métier d'avocat est évident sauf qu'au bout de leurs décisions ce sont des vies humaines là où pour moi ce sont des finances, mais quel enrichissement de les écouter !






Le carnet utilisé n'a pas un format de papier dédié au dessin ; c'est un carnet de notes, qui plus est ligné, d'un papier assez fin. Désormais avec le poids de l'eau qu'apporte l'aquarelle, le papier crisse quand on tourne les pages, tel un vieux grimoire !






Une semaine passionnante en fin de compte, aux côtés d'une promo Marine joyeuse, à écouter des intervenants que je n'aurais sans doute jamais entendus autrement, à rencontrer des auditeurs externes devenus des amis.











mardi 6 mars 2018

Copenhague : samedi et dimanche

©Axel Pivet - Auto-croquis dans la vitre arrière d'une voiture

A Copenhague il n'y a pas de café au sens où on l'entend à Paris mais on y consomme des litres de café notamment chez Espresso House que l'on trouve à tous les coins de rue, conçus comme des Starbucks mais idéalement hyggelig. Se prénommer Axel là-bas quand on est touriste est la garantie d'être bien accueilli et au moins personne ne vient écorcher mon prénom en un "Alex" dysharmonieux. Il y a un square Axeltorv et un immeuble Axelborg, homonyme de l'éternel adversaire de Guy Lefranc en BD, mais que l'on peut traduire par Château d'Axel.

©Axel Pivet - Garde royale / Nyhavn - Copenhague

©Axel Pivet - Nyhavn, Copenhague

La gastronomie est plaisante, pas trop abondante mais qui tient bien au corps. Saluons l'effort de toujours traduire les cartes, idéal pour comprendre le contenu d'un plat. La tartine est un classique, tranche de pain généralement noir recouvert à l'inspiration de chaque restaurant.
Contrairement à une idée reçue, le saumon n'est pas servi à toutes les sauces, bien au contraire. Mais trois jours sont trop courts pour évoquer sérieusement la gastronomie d'un pays.

©Axel Pivet - Jardin Botanique de Copenhague

©Axel Pivet - Jardin botanique de Copenhague

Je rentre de ce séjour en ayant découvert l'origine du mot bluetooth, inspiré du roi danois Harald Blàtand ou Harald à la dent bleue qui à la fin du 1er millénaire a réalisé l'union des tribus danoises. Les initiales de son nom en runes donnent le logo de cette technologie.

©Axel Pivet - Pont entre le Danemark et la Suède

©Axel Pivet - Circle Bridge à Copenhague

Souvent quand on voyage on se projette en s'imaginant vivre en ce lieu mais l'adage reprend vite ses droits qui dit "voyage le monde et aime ton pays", qui vous ramène à la maison. Pourtant Copenhague est une ville dont l'art de vivre se fait réellement sentir et sans attendre. Oui le Danemark est un pays où il fait bon vivre et je comprends que ce soit le pays du hygge, cela se sent.

©Axel Pivet - Restaurant Kompasset, Nyhavn, Copenhague

©Axel Pivet - Restaurant Kompasset, Nyhavn, Copenhague

Assis sur les berges du port après avoir achevé un croquis, doucement mordu par un froid sec, j'ai perçu le plaisir le bonheur que l'on peut avoir à vivre de vivre à Copenhague. Dommage que le danois ne soit pas aisé à comprendre ni à parler car en dehors de dire "bonjour" (hej) et "au-revoir (hej hej) mais aussi "merci" (tak) je ne suis pas parvenu à identifier un traitre mot.

©Axel Pivet - A Copenhague, le métro et l'aéroport

©Axel Pivet - en vol à bord d'Easy Jet

©Axel Pivet - en vol à bord d'Easy Jet

En clôturant ce carnet consommé en à peine trois jours je synthétiserai Copenhague d'un simple mot : charmant !
Il y a autre chose aussi : pour un français, cela fait du bien d'aller se promener dans une capitale où la présence policière et militaire n'est pas perceptible à l'oeil nu, où le sentiment de sécurité prédomine presque palpable dans l'air.
Merci Copenhague !

©Axel Pivet - retour à Paris







Nyhavn de jour
Nyhavn la nuit
Hyggelig chez Kompasset à Nyhavn
un hamac en plein square