dimanche 6 mars 2016

Week-end à Vienne - jour 3


Ce matin, la pluie qui tombe dru sur Vienne incite volontiers à rester au chaud ou au contraire à s’élancer vers les musées. C’est lundi et la clientèle de l’hôtel semble avoir changé, les touristes du week-end on laissé place à une population active et affairée.
Dans nos tenues de visiteurs nous dépareillons de toute évidence…



A trois stations de métro de l’hôtel, le quartier des musées, MuseumQuartier est articulé autour des anciennes écuries impériales en proposant une large palette de sujets, de l’art moderne jusqu’aux Beaux-Arts et l’Histoire naturelle.

Le Leopold Muséum abrite la plus grande collection des oeuvres de deux peintres phares de l’art moderne du début du XXème siècle en Autriche, Scheile et Klimt. Je ressors de cette confrontation avec la conviction que mes goûts artistiques sont bien éloignés… Mais que dire de la magnifique vue panoramique qu’offre le 4ème étage du musée, donnant sur les deux bâtiments jumeaux aujourd’hui musée qui ferment l’enceinte de la Hofburg dont les toits sont visibles en arrière plan. Petite halte de rêverie.


A la pointe sud de la Hofburg, à proximité de salles d’apparat magnifiques que porte l’Histoire, le musée de l’Albertina propose actuellement une magnifique exposition sur une collection qui s’étend de Monet jusqu’à Picasso.




En sortant de ces musées, il nous reste quelques temps avant de regagner l'aéroport, moments de flânerie parfois interrompus par la pluie. Dernier coup d'oeil sur la Hofburg et ses statues majestueuses qui en encadrent l'entrée, pensées pour tous les évènements d'Histoire qui s'y sont déroulés.


Et l'heure arrive de reprendre l'avion, en passant par cet aéroport où les salles de départ sont celles d'arrivée, ce qui permet de parcourir une galerie marchande dans un sens comme dans l'autre pour ceux qui veulent un souvenir de dernière minute.


Le crépuscule nous enveloppe avant de partir vers l'ouest, en regagnant des heures de jour.



Vienne, trois jours de découverte pour se faire une première impression, avec l'envie d'y revenir pour en apprécier encore l'ambiance et l'art de vivre.




jeudi 3 mars 2016

Week-end à Vienne - jour 2



Se réveiller à Vienne ! A n'en pas croire ses yeux...
La vaste salle à manger de l'hôtel nous accueille pour le Frühstück, un solide petit déjeuner où le buffet propose comme toujours tant de choses que le choix en devient impossible.
Testons pour commencer quelques poissons fumés dont les Autrichiens sont friands, accompagnés de légumes frais et encore de ce fromage blanc mêlé d'herbes, puis bien sûr un détour par les viennoiseries. Le premier abord, manquant encore de connaissance, ne s'avère pas le meilleur choix : ce qui me semblait un pain au chocolat est mêlé de cannelle trop marquée et la brioche parait insipide. En revanche le Kouglof est délicieux !



Une journée pour marcher, en profitant d'un temps gris mais sec, en commençant par un tour au Prater, ce grand parc autrefois réserve de chasse ouvert au public par l'empereur Joseph II. La grande roue à l'entrée reste un monument historique datant de 1897, qui a pu résister aux bombardements de la fin de la seconde guerre mondiale, même si les wagons ont tous été changés. Ceci explique son côté massif, témoin des capacités ingenériales de l'époque.


Retour vers la Hofburg, palais des Habsbourg, en commençant par le Rathaus, l'hôtel de ville qui pendant l'hiver accueille une vaste patinoire à ses pieds, composée d'un grand espace et d'un circuit au travers le Rathausgarten.
De là, longer le bâtiment d'inspiration gréco-antique du Parlement pour entrer dans le Volksgarten et rejoindre le palais de la Hofburg. Son fronton majestueux abrite la bibliothèque nationale et ses trésors.


Petite pause pour déjeuner en cherchant cette fois à prendre quelque chose de léger, ce qui change.


Visite des appartements impériaux pour l'après-midi, complexe de trois musées qui débute par la collection d'argenterie et de vaisselle des souverains. Dans une pièce, l'ensemble exposé de plats, centres de table, couverts, assiettes, représente une tonne de métal précieux !
Autant de souvenirs venus de l'Histoire, ici un service de Sèvres offert par Louis XV à Marie-Thérèse, là un service ayant appartenu à Marie-Antoinette, là-bas un service de Napoléon Ier dont les armes ont été biffées pour y remplacer celle des Habsbourg...
Monter deux étages pour entrer dans les appartements impériaux, dont la visite débute par le musée Sissi qui réuni divers objets ayant appartenu à l'impératrice depuis quelques dents de lait jusqu'à sa dernière tenue, ses robes dont celle qu'elle portait pour le couronnement de Hongrie ou celle dite du bal d'adieu, donné avant son départ de Bavière pour se rendre en Autriche pour son mariage.


De là, les appartements impériaux sont une suite de pièces dont les dimensions oscillent entre le superbe et l'intime à la plus grande surprise du visiteur. Ainsi François Joseph vivait-il dans une chambre de petite taille et travaillait juste à côté dans un cabinet encombré de portraits de sa femme, dont un posé devant son bureau. Ainsi où que l'empereur levait les yeux il voyait sa femme dans l'image de se prime jeunesse.
Sissi quant à elle occupait des pièces plus vastes, avec une chambre qui est aussi salle de dessin, une salle de culture physique qui était aussi son dressing, une vraie salle de bain avec baignoire à robinet, un grand salon pour y prendre des repas avec l'empereur ou un plus petit salon, une salle à manger qui parait sans fin...


Enfin, poursuivre la promenade en poussant vers l'église des Augustins, où fut célébré le mariage de Franz et Sissi, vers l'Opéra national hélas fermé en ce dimanche.
Et rentrer pour se reposer et méditer sur les splendeurs vues pendant toute cette journée...



Finir la journée en testant d'autres spécialités culinaires viennoises notamment l'escalope panée (Schnitzel) et en dessert la Sacher Torte, gâteau au chocolat créé par la Maison Sacher près du StadtOper (l'Opéra) mais où il est plus difficile encore d'entrer qu'au Café Central. La maison Leupold, bien que plus récente, en propose un bien sympathique !



mercredi 2 mars 2016

Week-end à Vienne - jour 1


Se lever à 5 h 00, partir dans l'aube parisienne vers les lueurs toujours magiques d'un aéroport au petit jour, juste le temps d'avaler un café pour se présenter à l'embarquement.
Hier encore au bureau, ce matin à Roissy et dans deux heures en Autriche : une autre forme de magie...


L'avion est là qui nous attend sur le tarmac éloigné du terminal, rempli avec des sièges si serrés que mes genoux me chatouilleraient presque le menton ; petit en-cas en vol car en voyage on se nourrit quand on nous le propose, pas quand on en a envie.




A l'arrivée à Vienne, relier le centre ville en profitant de la navette ferroviaire qui traverse en flèche une banlieue industrielle à faire peur avant de glisser en souterrain. Une connexion avec le métro et nous voici au pied de l'Hotel de France, noble établissement datant de 1873 (cent ans avant ma naissance !). Ce n'est pas une chambre, c'est une suite ! C'est toujours une joie enfantine quand on voyage de découvrir son logis.



Déjeuner pour se confronter tout de suite à la culture culinaire autrichienne : des plats dont il n'est pas possible de retenir le nom sauf à le noter au carnet de croquis mais qui nous changent tout de suite. Sans oublier l'Apfelstrudel en dessert...


Arpenter les rues de Vienne le nez en l'air, au gré des découvertes des rues, franchir un porche pour remonter un passage qui en rappelle d'autres à Paris, s'émerveiller d'une chapelle au détour d'une rue incluse dans l'angle d'un immeuble, ouverte sur la rue mais qu'une vitre protège quand même.
S'éblouir devant l'architecture laissée par les souverains successifs, Marie-Thérèse, Joseph II, François-Joseph.


Se laisser happer par la perspective qui semble sans fin de la StephanDom, qu'en français nous traduisons par St Etienne (ce qui aide à comprendre pourquoi les habitants de cette ville s'appellent les Stéphanois).


Puis avoir le courage de faire la queue dans le froid de l'hiver pour avoir le plaisir gourmand d'entrer au Café Central, accueilli par le poète Peter Altenberg qui à force de fréquenter l'établissement en avait fait son adresse postale officielle, et qui maintenant trône en version mannequin à la table de l'entrée, mais aussi par Frantz et Sissi dont les portraits en pied trônent dans leur majestueuse jeunesse au fond de la salle, au-delà de tous ces pylônes et voutes magnifiques.



Se laisser emporter par le charme de l'Innere Stadt en pensant à tous ces grands personnages illustres de l'Histoire qui y ont vécu : Beethoven, Mozart, Freud, Strauss et tant d'autres !
C'est une ville historique qui se laisse visiter volontiers, d'un peu de marche à pied sans avoir besoin de reprendre les transports pour se rendre d'un site à un autre. Un ville d'Histoire comme je les aime.