jeudi 30 juillet 2015

A quoi correspond cette photo de carnet en pied des articles sur ce blog ?


































Certains d'entre vous ont pu s'interroger sur cette photo qui apparait au pied de la plupart des articles de ce blog, toujours la même en apparence.
Un carnet avec une écriture à l'encre noire.


A bien y regarder ce n'est jamais la même photo car il s'agit à chaque fois de la photo de la page d'un carnet Moleskine sur laquelle a été écrit l'article publié.


La présence de cette photo au bas d'un article, en signature, est la marque que le texte a d'abord été rédigé à l'ancienne, manuscrit sur ce carnet puis tapé pour être mis en ligne.

Tel n'est pas le cas ici où le texte a été saisi directement !

vendredi 24 juillet 2015

Chronique de l’instantané

Pour un amateur de croquis, il n’est pas un instant perdu à attendre qui ne soit mis à profit pour chercher quelque sujet à dessiner. Le quelconque, le sans intérêt et l’insipide trouvent toujours quelque face à offrir qui permette d’en tirer une esquisse, un croquis rapide voire une scène entière.



Il en va de même du penseur dont le regard se perdant dans le vague s’élève assez naturellement ou se fixe sur un détail ou une portion de vue. Ainsi va le croqueur qui peut saisir une vision vers le haut, le sommet d’un mur comme le faîte d’un arbre.




Parfois aussi, sélection naturelle pour rester en cohérence avec le temps qui lui est imparti, le croqueur se contente de ne retenir  qu’une fenêtre ou une porte.



Mis bout à bout, ces dessins représentent une véritable chronique qui raconte tels et tels instants vécus parfois très brefs, une chronique d’instantanés.


Ces billets illustrés s’accommodent fort bien d’une note alignée dans un agenda qui relate la synthèse d’une journée entière ou d’un fait pris isolément.


Autant de petits pions laissés au profit de la mémoire qu’il sera possible un jour, dans un an voire davantage, de feuilleter pour recomposer la fil de tous ces petits instants.
  

vendredi 17 juillet 2015

Carnet d'un pèlerin - 4

Pèlerinage des pères de famille - Vézelay 2015 - Jour 4 sur 4
Journée à Vézelay


Quand vient le dimanche, l’aube du dernier jour tente de percer les bancs de nuages accrochés au fond des vallées environnantes qui donnent l’impression d’être sur un navire en pleine mer.




Le bivouac se range de partout, chacun ramasse ses affaires avant de gravir à nouveau la colline pour un temps de prière et d’intentions en commun avec les autres chapitres, puis la messe du dimanche partagée avec les paroissiens de Vézelay, quelques familles venues rejoindre des papas et les communautés monastiques des Frères et des Sœurs de Jérusalem. Les paroissiens semblent noyés dans ce flot de pèlerins, les enfants sont surexcités d’avoir retrouvé leur papa et s’agitent sur les tapis déployés pour eux au sol pour les accueillir.

Quand soudain au milieu des voix graves qui poussent leur volume parfois sans mesure s’élève cristallin le chant des religieuses qui accueillent la proclamation de l’Évangile. Le silence se fait devant une telle pureté.

A la fin de la messe, la procession sans fin des prêtres et diacres qui ont accompagné les chapitres quittent la basilique sous le tonnerre du chant final, Alléluia repris en boucle qui monte et qui monte comme si l’assemblée ne voulait pas se séparer.

Déjà les applaudissements lancés pour appuyer le mot de remerciement adressé aux prêtres, aux organisateurs et aux communautés qui nous accueillent déchiraient l’air pour exprimer avec force et insistance la joie partagée à 1 500.

Et c’est l’envoi, le pique-nique partagé dans les jardins de la basilique avant de rejoindre le car et reprendre la route vers Paris. Il ne faut pas longtemps pour que le silence se fasse, le sommeil cueillant sans préavis tous ces pères que la marche et l’émotion ont momentanément brisés.

Embrassades et promesse de se revoir très vite marquent la fin du pèlerinage. A chacun de s’en retourner dans son foyer riche de ces journées vécues à réfléchir et à prier sur le rôle du père dans sa famille et dans sa vie en général, le plus souvent transformé et plein de résolution à appliquer chaque jour.

Sursum corda !






jeudi 16 juillet 2015

Carnet d'un pèlerin - 3

Pèlerinage des pères de famille - Vézelay 2015 - Jour 3 sur 4
Second jour de marche, d'Avalon à Vézelay


Il y eut une nuit, il y eut un matin et ce fut le samedi. Tous tournés vers le clocher d’Avalon visible à travers les arbres, l’office des laudes vient ouvrir notre journée qui nous verra arriver à Vézelay.
La marche débute par une descente au travers de la forêt par un chemin chaque année plus raviné et accidenté, dans une chaleur déjà poisseuse du fait de l’humidité qui monte de la rivière en contrebas. Mais le parcours jusqu’à Vézelay n’est qu’une suite de collines puis de vallons et arrivés en bas il nous faut remonter et ce petit jeu va se poursuivre toute la journée, tantôt sous couvert d’une forêt, tantôt pleinement exposés sans un soupçon d’ombre.

La pause spi de la matinée se fait à une croisée de chemin, sous un arbre majestueux qui abrite un vieux calvaire autour duquel chacun cherche à se caler confortablement pour entendre le témoignage. L’effet de la veillée porte des fruits, certains qui n’osaient jusque là s’exprimer le font désormais avec une touchante sincérité.
Puis débute un temps dit des Pèlerins d’Emmaüs, marcher à deux pour échanger et se confier mutuellement une intention de prière à porter pendant le pèlerinage et même après. Là où les hommes se croient obligés de rester forts tels des piliers sur lesquels se reposent les autres membres de la famille, entre nous cette force est inutile et il est enfin possible de se reconnaître faible pour trouver le soutien dont chacun peut avoir besoin.

C’est alors qu’au détour d’une route apparaît enfin au loin la basilique de Vézelay ; dans la tradition des pèlerins d’antan nous nous arrêtons pour chanter le Salve Regina, sans se mettre à genoux toutefois car les ronces au bord de la route ont si bien poussées qu’elles masquent désormais la vue !


Que la montée qui suit est difficile ! Sans ombre il faut rejoindre Tharoizeau situé sur une hauteur pour le dernier pique-nique de la route. La faim n’est pas toujours de la partie, sauf pour ceux qui ont encore quelques produits frais.
Dernier temps spi avant de reprendre la route et c’est à moi de faire un témoignage sur le thème « qu’est-ce qu’être chrétien au XXIème siècle dans la vie de famille, la vie professionnelle et la vie en paroisse ».

De Tharoizeau le chemin n’est plus que descente au travers des vignes, passant par des petits hameaux charmants, encore des champs et toujours la basilique en point de mire.
A force de descendre notre chemin s’arrête au bord de la Cure, la rivière qui coule au pied de Vézelay en traversant Asquins. L’eau vive que pousse un courant vif mais calme est plus que fraiche mais quel délice de pouvoir se laver et de sentir le froid chasser les tourments de nos épaules et apaiser le feu des pieds.
Tous les pèlerins, de pères de famille redeviennent gamins du village en s’ébrouant dans cette eau qui fait oublier les efforts de la marche.


Le campement à Vézelay réunit tous les chapitres, répartis cette année sur deux champs compte tenu de l’accroissement de la participation. L’emplacement du bivouac toutefois n’offre plus comme auparavant la vue sur la basilique mais sur l’église paroissiale située à mi-pente de la colline.

Le samedi soir ont lieu les temps les plus forts de tout le pèlerinage, à commencer par l’entrée dans la basilique Ste Marie Madeleine en chantant. La résonnance alors que la nef est vide ou presque, juste quelques touristes dont les yeux face à ce groupe oscillent entre surprise et inquiétude (eh oui !) est magique, surtout lorsque l’organiste qui répète à son clavier se joint à nos chants.
La procession remonte la nef puis en contournant le chœur rejoint la chapelle de la Vierge située tout au fond, au pied de laquelle tout le chapitre tombe à genoux, enfin arrivés !, dans un chant dont les accents mêlent action de grâce et joie. Comme chaque année je suis frappé de voir nos aumôniers en aube, à genoux et accrochés aux grilles de la balustrade dans une ferveur intense.


Puis nous descendons dans la crypte pour un temps de bénédiction individuelle. Il faut se représenter ce lieu très bas de plafond, reste le plus ancien de l’église primitive, peu éclairé, au sol presque brut de pierre taillée grossièrement à même le roc, le plafond composé de voûtes romanes soutenues par des piliers comme une forêt, à peine quelques bancs et d’un côté un autel, de l’autre dans une niche que protège une grille le reliquaire de Marie-Madeleine.
Nous entrons par un escalier voûté si bas qu’il faut se plier pour pénétrer, puis dans la pénombre en chantant nous soutenons par la prière nos frères qui l’un après l’autre se présentent devant les prêtres pour présenter une intention de prière ou demander une grâce et enfin à genoux recevoir la bénédiction.
L’intensité de l’émotion de cet instant dépasse tout ce que les mots peuvent décrire et se traduit par des larmes que presque tout un chacun va verser dans l’ombre protectrice d’un pilier, parfois soutenu par une main posée fraternelle sur l’épaule. C’est en réalité une joie sans fin, si intense et si profonde qu’elle déborde et ne peut plus être contenue.


Et cette joie va ensuite s’exprimer dans le cadre plus profane du bistrot de la place où l’amitié nouée pendant ces trois jours va s’exprimer avec force rires, yeux pétillants et déjà remerciements réciproques.



Mais déjà il est l’heure de rentrer à nouveau dans la basilique vers laquelle les autres chapitres convergent dans un chahut de cours de lycée, pour rentrer à l’appel de leur nom en criant sa joie. Les marches avalées plus que gravies, la procession se forme dans le narthex puis à rythme lent pénètre dans la nef au son des chants lancée par la chorale improvisée. 1 500 pèlerins entrent ainsi jusqu’à l’autel pour s’incliner devant l’icône de Saint Joseph, patron des pères de famille, puis retournent dans la nef s’asseoir à même le sol, épuisés et les articulations douloureuses.


La messe qui suit est puissante, chacun se lâchant comme jamais pour faire résonner les chants jusqu’à en soulever la voûte, en profitant de la sonorité magnifique, unique, de la basilique.
Que le chant soit joyeux ou recueilli, l’impression produite par cette ferveur partagée reste la même qui chatouille jusqu’à la moelle. Et que ceux qui n’ont pas encore pleuré leur joie le fassent alors !

Cette messe est pour beaucoup et j’en fais partie le point d’orgue du pèlerinage car elle ne réunit que des hommes qui ont pris part à la marche, contrairement à la messe du lendemain. C’est la seule messe qui me soit donnée dans l’année à laquelle ne participent que des hommes avec la dimension sonore particulière que cela implique.

A l’issue de cette messe, chaque pèlerin peut au choix rester pour l’adoration du Saint Sacrement exposé sur l’autel, profiter des prêtres présents dans le déambulatoire pour recevoir le sacrement de réconciliation – ce que nous faisons en marchant pour notre part – ou retourner au bar de la place qui voit en quelques heures son chiffre d’affaires exploser. Il n’y a dans ce cadre aucune hérésie à passer de la messe au bistrot car c’est le moment où la fraternité peut librement s’exprimer, débarrassée de l’épreuve de l’inconfort et de la fatigue. Ce temps au bistrot s’inscrit naturellement dans le prolongement des autres temps en donnant à chacun l’occasion d’exprimer son ressenti, de partager ce qu’il a reçu pendant ce pèlerinage, en un mot comme en cent laisser parler son cœur.



La nuit étant tombée, le retour au campement peut se faire en accompagnant la procession aux flambeaux qui encadre le Saint Sacrement vers son lieu d’exposition nocturne ou en rentrant joyeusement vers sa tente en partageant une collation qui renforce les corps et réchauffe les esprits.


mercredi 15 juillet 2015

Carnet d'un pèlerin - 2

Pèlerinage des pères de famille - Vézelay 2015 - Jour 2 sur 4
Premier jour de marche, de St Léger à Avalon



Au petit matin du vendredi l’aurore m’a cueilli sans peine, le spectacle du jour diaphane sur cette belle demeure méritant bien de s’installer à l’indienne dans le duvet pour croquer cette vue. Déjà la chaleur prévue pour la journée monte doucement.





Avant le petit déjeuner, nos deux aumôniers célèbrent la messe sous un porche, trait d’union entre le campement qui nous retient encore et le chemin visible là qui nous appelle.

Petit déjeuner dans le jardin près d’un kiosque au toit de chaume avant de prendre la marche.



Le pèlerinage répond à une vocation d’échange autour de la paternité, chacun venant avec sa motivation propre qui peut être heureuse ou dramatique, pour rendre grâce ou solliciter le bénéfice d’une grâce. Il n’en sera pas fait état dans ces lignes, la bienveillance fraternelle ne pouvant ouvrir aux confidences que par le secret qui les abrite.

En marchant, chacun a le temps de méditer, de prier mais aussi de parler, d’aller à la rencontre de celui que le rythme de la marche aura placé là à côté. Et tous ensemble de pouvoir prier et chanter, réciter le chapelet, faire résonner des cantiques dans ces paysages de Bourgogne.


Mais cette année le soleil mène le bal et la canicule frappe. Le oindre coin d’ombre est recherché, tout petit souffle d’air est apprécié. Les pauses sont bénéfiques mais toujours trop courtes pour des organismes habitués à une vie urbaine. L’eau prise aux fontaines des villages n’a pas toujours bon goût mais il faut bien boire. L’appétit ne sera pas toujours au rendez-vous lors de la pause déjeuner, surtout lorsque celui-ci est composé de plats lyophilisés qui quoi qu’on fasse sont vraiment peu appétissants.


Au contraire, se plonger dans l’eau délicieusement chauffée par le soleil de l’étang de Marhaut sera un vrai plaisir délassant.


Autre pause, une le matin et une autre l’après-midi pendant les deux jours de marche, les moments qualifiés de temps spi, pour spiritualité.
Nous marchons par demi groupes de 20 afin de faciliter les échanges, chaque demi groupe ayant son parcours propre. Les 20 se réunissent alors pour écouter un témoignage de l’un d’entre nous qui évoque ce que le thème de l’année peut avoir comme résonnance en lui. « Qui me suit aura la lumière de la Vie ».
Puis à 10 nous échangeons entre nous sur ce que ce témoignage peut évoquer à chacun. La parole est difficile à libérer, le temps que certaines barrières tombent du fait de l’ambiance fraternelle qui incite petit à petit à accepter de se confier.
Il en va ainsi dans ce pèlerinage où des hommes arrivent avec une virile réserve qui progressivement se fissure comme les remparts de Jéricho sous les trompes qui sonnaient, pour accepter de lâcher prise. Pour cela la déconnection doit être totale, au sens figuré comme au sens propre : plus de téléphone ni de mail !

Il n’y a pas de honte à se lâcher ainsi mais beaucoup à gagner tant la bienveillance amicale est grande et c’est ce qui fait la richesse de ce pèlerinage. Nombreux sont ceux qui sur ces routes auront eu le choc d’une rencontre, d une découverte, d’une révélation et en seront rentrés transformés ou bouleversés.


Au premier jour, ces pauses se font l’une dans une petite église de village que l’on ouvre en allant chercher la clé à la mairie, l’autre en pleine forêt au bord d’un petit étang. C’est aussi l’occasion de souffler un peu, de profiter de ne pas avoir le sac sur les épaules de plus en plus meurtries par les kilomètres.


Au bout du chemin du premier jour, un champ accueille notre campement. Les températures sont si élevées qu’elles vont inciter la plupart d’entre nous à ne pas monter la tente et à profiter d’une nuit à la belle étoile.
Avant cela, une douche au tuyau du lavoir au cœur du hameau, dont la température ne doit guère dépasser 15 °. Passé le choc thermique, nul ne conteste les bienfaits de pouvoirs se aver, le froid aidant à se délasser. Le hameau se remplit de cris et de rires quand l’eau froide frappe les corps chauffés par une longue journée, comme si des enfants avaient envahi l’espace.

Le repas du soir est pris dans une fraternité qui pousse à tout mettre en commun ; circulent saucissons, fromages, vins et autres diverses douceurs dans lesquelles chacun pioche à loisir.


Arrive alors un des grands temps forts, la veillée en demi groupe ; tous ceux qui ont partagé la marche dans la journée et ainsi créé des liens se retrouvent en rond dans le champ, en principe autour d’un feu mais la sécheresse et les températures encore élevées le soir nous contraindront à nous en dispenser.
La joie du repas facilite la prise de parole, chacun à son tour exposant ses motivations dans ce pèlerinage et évoquant les intentions de prière qu’il demande au groupe de partager et de porter avec lui. C’est une soirée qui passe du rire aux larmes dans un contexte de ferveur que des prières ou des chants viennent porter.
Pour beaucoup, la veillée du vendredi ouvre des portes insoupçonnées ; voyant qu’il n’est pas seul à s’exprimer ou à porter un fardeau, chaque père peut à son tour oser se confier et ainsi recevoir du soutien fraternel.


Puis vient la nuit où l’on cherche quelque repos du corps lorsque le sommeil n’est pas perturbé par les grenouilles qui ont élu domicile dans une retenue d’eau à proximité et les ronflements que la fatigue rend plus intenses.


Carnet d'un pèlerin - 1

Pèlerinage des pères de famille, Vézelay 2015 - Jour 1 sur 4.
Trajet de Paris jusqu'à St Léger, point de départ de notre marche.


Comment raconter simplement des moments tout à la fois aussi éprouvants physiquement que forts émotionnellement ? Pour ma quatrième participation au Pèlerinage des pères de famille, après avoir fait des photos, enregistré des sons et pris des vidéos, je suis parti avec un simple carnet de croquis pour chercher à raconter en aquarelles quelques moments parmi d’autres de cette marche qui entraine cette année 41 pères de famille rejoindre 1 500 autres en même temps que tous ceux qui cheminent vers d’autres sanctuaires partout en France pendant ces mêmes trois jours.


Croquis faits à la volée, souvent tremblants du fait de la fatigue ou de l’inconfort de la position, qui illustrent autant qu’ils racontent car ne maîtrisant pas la technique du portrait je n’ai pu les peupler que de silhouettes.
Pas de pèlerins en marche non plus car tous ces croquis sont faits sur le vif et si dessiner dans un autocar qui roule et qui secoue est déjà complexe, le faire en marchant n’a pas d’intérêt.


Un pèlerinage qui n’entraine que des hommes, pères ou en attente de l’être, pour se déconnecter totalement pendant trois jours afin de méditer et d’échanger sur la paternité.

Quitter femme et enfants pendant trois jours pour pendant trois jours ne parler que de nos femmes et de nos enfants...


Départ le jeudi en fin d’après-midi pour un trajet en car qui nous mène à Saint Léger Vauban, petit village non loin de l’abbaye de la Pierre qui Vire et qui célèbre le souvenir de celui qui y est né et dont il a pris le nom.


Quelques heures de route partagées entre prendre des forces avant de se lancer sur les routes, temps de prière et de chants, présentation historique consacrée cette année à la folle histoire des reliques de Marie-Madeleine à Vézelay qu’il me revient de raconter au micro.



La nuit tombe sur la route qui s’allonge sous la lune rougissante avant de nous saisir pour à l’aveugle installer notre premier campement dans le jardin d’une vaste propriété. La lune, pleine cette nuit-là, va s’inviter dans ma tente en rendant le sommeil bien aléatoire…