dimanche 29 juillet 2018

Carnet de Naples : dimanche en bord de mer

©Axel Pivet - Gare de Naples - Garibaldi
©Axel Pivet - buffet des petits déjeuners
Sachant que nous devons prendre un vol retour en fin de journée, le programme du dimanche ne permettra pas de faire le trajet jusqu'à Capri. Il faut se rendre à l'évidence, pour nous Capri c'est fini.
En revanche, longer la côte pour se rendre dans une station balnéaire parait accessible. Oui mais encore faut-il que le train entre en gare... C'est avec un retard incalculable, qui fait relativiser les soucis horaires de notre SNCF, que nous reprenons la ligne de la veille qui passe par Pompéi. Nous sommes dimanche, nombreux sont ceux qui prennent ce train comme nous le métro mais pour se rendre à la plage. Les wagons sont surchargés, la température monte, les odeurs corporelles se font plus présentes.

©Axel Pivet - à bord du train vers Sorrento
A l'arrêt de Pompéi, quand nous pensions que le train se viderait, c'est sans compter sur les touristes asiatiques qui montent en masse pour poursuivre le trajet jusqu'au terminus, transformant le wagon en RER aux heures de pointe un jour de grève.

©Axel Pivet - la baie de Naples depuis Sorrento
Sorrento nous accueille avec ses parfums de Méditerranée, ses arbres du Sud, le vent qui monte de la mer... et ses falaises abruptes. Car entre la ville et la mer il y a un aplomb vertigineux que l'on peut descendre par une route qui serpente, par un escalier interminable ou par un ascenseur taillé dans la roche pour le prix d'un ticket de métro. Cette française que nous dépassons dans l'escalier aurait dû prendre l'ascenseur, car avec ses talons hauts elle pourrait se briser les chevilles.

©Axel Pivet

©Axel Pivet - Sorrento, marina piccola
Déjeuner à l'ombre en goutant encore un Spremuto, citron pressé dilué dans de l'eau glacée, avant de chercher à profiter d'une plage. Une plage ? Plaisanterie ! L'espace au pied des falaises est ici précieux, il est privatisé. Il n'y a de sable qu'une courte bande, les plages sont donc des plateformes bâties au-dessus de l'eau où l'on prie pour avoir droit à un coin de serviette. Il y a bien une plage publique nous a-t-on dit mais justement, elle attire tous ceux que l'idée de payer pour entrer dans la mer perturbent. Et faire tenir des centaines de personnes sur un espace correspondant au tiers d'un court de tennis....

©Axel Pivet - les falaises de Sorrento
De toute façon, le sable est si brûlant qu'il est impossible de s'y tenir pieds nus. Autant remonter vers la ville et profiter d'un jardin offrant une vue incroyable sur toute la baie de Naples, si vaste que l'autre bord est perdue dans le lointain brumeux.

©Axel Pivet - Sorrento

©Axel Pivet


Puis il faut rentrer et plutôt que de reprendre ce train interminable et saturé nous prenons le ferry qui traverse la baie. Catamaran je pensais qu'il serait stable, mais le clapot de la baie le fait taper dans la vague ce qui le fait danser.

©Axel Pivet - Ferry vers Naples
Avec la chaleur, les semelles de mes chaussures ont décidé de prendre des vacances séparément. Je ressemble à Charlot avec mes semelles qui baillent de chaque côté, me demandant à chaque pas si j'aurai encore quelque chose sous le pied en le posant. Il faut remonter jusqu'à l'hôtel, à pied car les transports en commun ont un maillage très particulier ici. Mes chaussures resteront là-bas, sans pouvoir aller plus loin.

©Axel Pivet - Aéroport de Naples
Vient alors le temps d'attente à l'aéroport où de crainte d'arriver en retard on finit invariablement par arriver trop tôt. Le drame des applications modernes est qu'elle nous font voir sans détour que l'attente va pouvoir durer car à l'heure à laquelle notre avion devrait décoller de Naples avec nous dedans, il est encore en vol et vient à peine de franchir la frontière italienne...


©Axel Pivet

Dans les vols d'Easy Jet il y a toujours la course pour entrer dans les premiers dans l'avion, gage d'avoir un coin de coffre à bagages pour y glisser son sac. Mais quand le pilote, posément et calmement, annonce à tous les passagers que nous avons intérêt à nous installer vite pour partir vite à défaut de quoi il ne sera pas possible de se poser à Orly, cela vire à la précipitation.
Orly ferme ses pistes à 23 h 30, après quoi il faut aller prendre un créneau pour se poser à Roissy. L'équipage met les bouchées doubles avec humour, ainsi le chef de cabine qui débite ses messages de bienvenue à une vitesse impressionnante, nous dit-il pour gagner du temps et partir plus vite.
Jamais je n'avais vu un avion de ligne vers son roulage jusqu'à la piste à une telle allure et chacun retiendra son souffle jusqu'à ce que le pilote annonce que l'atterrissage étant prévu juste avant 23 h 30 nous sommes bien dirigés vers Orly. Ça tombe bien, notre voiture nous y attend.


©Axel Pivet

©Axel Pivet - Partie de cartes nocturne à bord d'Easy Jet vers Paris


mardi 24 juillet 2018

Dimanche à Paris en Bateau-Mouche

©Axel Pivet

Dimanche à Paris quand il fait si chaud qu'il est pénible de rester en plein soleil, il est un lieu admirable où trouver de la fraicheur sans pour autant s'enfermer : la Seine. Le vent s'y engouffre, l'eau fait remonter une vraie douceur.
Pour qui n'a pas son propre bateau, reste à prendre le bateau-bus ou encore et plus classique les bateaux-mouche du Pont de l'Alma.

©Axel Pivet
Piège à touristes diront certains, mais on ne voit jamais si bien une ville que depuis son fleuve, surtout quand, comme Paris, elle a été bâtie au fil des siècles autour de son fleuve.
Inutile en outre de chercher à s'installer au milieu de la foule, notamment pas sur le pont supérieur qui certes offre la plus belle vue, bien dégagée, mais oblige à supporter les cris, ceux qui parlent fort, ceux qui se lèvent dès qu'ils aperçoivent quelque chose, ceux qui vous demandent de les prendre en photo.
Il suffit de s'installer sur les côtés du bateau, lieu peu recherché car ne permettant de ne voir qu'un bord de Seine à la fois, mais ô combien précieux d'autant qu'il n'est pas équipé de hauts-parleur et ne diffusent donc pas la ritournelle touristique de présentation de la ville.

©Axel Pivet
Carnet à la main, calé sur une planchette à pinces pour tenir au vent, la plume du stylo peut capter dans l'instant, le plus brièvement possible, la silhouette d'un monument, une ambiance de quai.
Pas le temps de peindre, il faut juste croquer la forme en sachant que les perspectives se déforment au rythme de la progression du bateau.

Les yeux font le reste, mémorisent fermement les couleurs, les ombres pour pouvoir le soir venu poser des touches de couleur sur les croquis du jour.

©Axel Pivet
J'aime ces déambulations au milieu de Paris. Non le bateau-mouche n'est pas qu'un piège à touristes, il est aussi le parfait vecteur pour voir Paris avec pour compagnon le bruit de l'eau (d'où l'avantage et l'intérêt de ne pas aller au milieu de la foule qui ne sait pas profiter de ce calme relatif mais dépourvu de la fureur des bruits de moteurs).

©Axel Pivet
C'est une évidence à dire, la Seine est la plus belle avenue de Paris et il ne faut pas avoir de snobisme mal placé pour savoir en profiter. Les quais en sont des trottoirs toujours animés en cette saison. Près de Tolbiac nous apercevons d'abord le cours de Zoumba, puis le tango, la valse et enfin du rock, en plein air avec public captif tout autour.
Plus loin ce sera du jazz, ou des transat pour buller au soleil, des guinguettes pour boire au frais.

©Axel Pivet
Vraiment en faisant cette promenade on se comprend l'effet que Paris peut faire sur les visiteurs, nous dont c'est le quotidien et ne savons plus en profiter préférant en voir le côté sombre que de s'éblouir devant ses beautés.

©Axel Pivet
A écrire ces lignes je me doute que certains hausseront les épaules, quel abaissement pour un parisien que se mêler aux hordes de touristes armés de leurs perches à selfie. Eh bien je revendique ce petit bonheur, voir Paris au ras de l'eau, en amoureux, profitant de la fraicheur qui monte de la Seine, en sélectionnant les bruits que l'on veut percevoir. Que les snobs passent leur chemin et laissent la place à ceux qui savent apprécier.

©Axel Pivet
Qu'il fut doux ce dimanche sous le soleil, main dans la main, comme seuls au monde parmi la foule qui fait aussi Paris. Paris restera toujours Paris, que l'on apprécie au rythme lent d'un bateau qui glisse sur la Seine.

dimanche 22 juillet 2018

Carnet de Naples : vendredi et samedi

©Axel PIVET - la baie de Naples

Parmi les plaisirs de l'été figurent les week-end prolongés qui permettent de partir dans un avant-goût de vacances, délaissant pour un instant un bureau encore surchargé de dossiers à traiter avant l'échéance estivale tant attendue.

©Axel Pivet

Et voici comment, un matin ensoleillé de juillet où Paris tremble déjà sous la chaleur, nous arrivons à Orly sac au dos pour une destination qui reste un mystère pour nos filles, persuadées que nous allons en Bretagne. Seulement voilà, le hall des départs vers l'Europe n'est pas celui des lignes intérieures et rapidement l'absence de destinations bretonnes sur le tableau d'affichage fait naître des sourires coquins, l'astuce commence à être dévoilée.

©Axel Pivet - A bord d'Easy Jet vers Naples
Vol sans histoire, le traditionnel grand angle sur la cabine qui décidément m'occupe quelle que soit la durée du vol. Pas d'attente pour les bagages que nous avons sur nous et partons à la découverte de Naples par le bus de navette qui relie l'aéroport au port en passant par la gare centrale. Devant nos têtes effarées à la vue du centre ville, un autochtone aux origines françaises nous rassure en affirmant que c'était effectivement le coin le moins agréable de la ville, le reste étant beaucoup mieux... La suite du séjour nous prouvera que le mieux est l'ennemi du bien.

©Axel PIVET
Evidemment nous ne descendons pas au bon arrêt et il faudra prendre un taxi pour rejoindre notre hôtel. Qui dit taxi en Italie dit trajet en prière devant la conduite très spéciale que les chauffeurs peuvent adopter au milieu d'une anarchie collective bien établie.
Au lieu de nous déposer devant l'hôtel, ce qui était quand même le but de la manoeuvre, le taxi nous dépose sur une place en nous indiquant une rue qui nous aurons à prendre à pieds... En fait il n'avait pas envie de faire le tour du bloc avec ses sens interdits dans des ruelles étroites et comme le compteur ne tournait pas pour une course forfaitaire à la tête du chaland, autant ne pas faire trop d'efforts non plus.

©Axel Pivet - chambre mezzanine à l'hôtel Ecumano
Grande chambre en mezzanine, les enfants en bas et les parents en haut, par un escalier abrupte dont les marches sont dissymétriques pour gagner de l'espace. La sécurité de la construction et la prévention des chutes ne sont manifestement pas au cahier des charges de l'architecte.

©Axel Pivet - piscine de l'hôtel Ecumano
Vue sur la piscine de l'hôtel, qui est digne d'une piscine municipale car il s'agit d'un centre de sport avec cours de natation, salles de fitness. Résultat pratique, alors que la piscine est présentée comme un argument vendeur de l'hôtel, les clients ne peuvent y aller qu'à de brefs moments, surtout pas quand elle est vide ce que nous apprendrons à nos dépens.

©Axel Pivet - pizzéria Dal Presidente
Jour de match de coupe de monde. Je pensais que les italiens n'ayant pas été qualifiés ne s'intéresseraient pas à la compétition, mais au contraire chaque bar, chaque restaurant a son écran branché sur le match qui oppose ce jour-là la France à je ne sais quelle autre nation. Grand succès, que nous suivons en testant notre première pizza napolitaine dans un petit établissement réputé et recommandé par les guides touristiques français.

©Axel Pivet

Notre hôtel est dans le centre historique de Naples, totalement déroutant pour un étranger avec ses ruelles très étroites, sombres du fait de la hauteur des immeubles qui paraissent tous tomber en ruine, salles à n'en plus finir jusqu'aux débris de verre qui tombent entre les pavés sans pouvoir en sortir. En fin de soirée nous verrons les piles de cartons de pizza dans un angle de rue, toutes les poubelles étant scellées, des déchets partout, une odeur parfois repoussante, sans oublier ce rat mort entre deux voitures garées sur le trottoir. Et pourtant on nous avait annoncé que ce serait "mieux"... Comme quoi.

©Axel Pivet - a bord du train vers Pompei
Fuyons vers Pompéi le lendemain, en prenant le train qui longe la côte, omnibus desservant quelques banlieues puis stations balnéaires, offrant parfois une vue magnifique sur cette baie de Naples dont on dit qu'elle est parmi les plus belles du monde.
Une chaleur terrible malgré l'heure matinale, qui nous préserve de la foule touristique. Il faut parfois sortir des chemins balisés pour se promener librement dans des ruelles vides, qui respirent cette ambiance si particulière d'une ville où l'Histoire s'est figée violemment ce jour de 79 PC.
On pourrait, on devrait, passer des heures dans ce lieu si particulier où il y a tant à voir. Hélas sous une telle chaleur, chaque coin d'ombre est aussi rare que précieux, difficile de dessiner davantage sans prendre le risque de cuire sur place.

©Axel Pivet - Pompéi


Le frais d'un restaurant ombragé d'arbres assure une accalmie bien venue.

©Axel Pivet - à l'ombre des citrons
En rentrant à Naples, nous déambulons dans les rues plus ouvertes au bord du quartier espagnol, découvrons l'immense et majestueuse galerie Umberto Ier qui rappelle celles de Bruxelles par sa hauteur et son vitrage zénital. C'est un plaisir de pouvoir goûter une glace ou un tiramisu tout en observant les foules qui passent, touristes ou napolitains.

©Axel Pivet - Galeria Umberto I
©Axel Pivet - Galeria Umberto I
©Axel Pivet - Piazza Plebiscito
Le soir, tentative de dîner dans l'un des établissements signalés comme incontournables par tous les guides, qui précisent que passés une certaine heure la file d'attente est impressionnante. Sauf qu'ils oublient de préciser quand est cette "certaine" heure... Un autre établissement nous accueillera, tout aussi prisé, dans lequel il faut passer au travers de la cuisine pour accéder aux salles situées derrière.
Les napolitains en effet consomment davantage à emporter que sur place, où chaque client est d'abord taxé pour s'être assis et avoir pris des couverts.

©Axel Pivet
©Axel Pivet
©Axel Pivet



dimanche 8 juillet 2018

Carnet de New York : le voyage aller



C’est un voyage comme on les aime, de ceux qui commencent en pleine nuit quand les yeux gonflés de sommeil mais le coeur alerte on boucle les valises, la voiture attend au pied de l’immeuble, traverse la ville déserte pour vous déposer trop tôt à l’aéroport.
Mais qui veut voyager tranquille n’est jamais en avance : il respecte le pied de pilote et profite du temps surnuméraire pour faire sans se presser ce que d’autres moins prudents font en catastrophe.
Un accueil chaleureux par Brussels Airlines qui se termine glacial avec l’annonce d’un problème sur le vol mais, ne vous inquiétez pas, nous allons vous mettre sur une autre compagnie. Le temps de s’imaginer volant sur quelque compagnie charter avec nos valises sur es genoux et nous voici renvoyés vers Air France, en grève ce jour-là et depuis un terminal situé au parfait opposé dans l’aéroport. Et c’est là que l’idée d’arriver en avance trouve son intérêt, même si à une heure où les corners à café ne sont pas encore ouverts ce n’est pas la foule qui empêche d’avancer rapidement.



Ce qui pourrait se révéler des incidents de voyage s’enchainent comme des perles ; après le vol transféré sur une autre compagnie qui fait la liaison directe (là où nous devions avoir une escale à Bruxelles), c’est un des passeports qui indique une anomalie nécessitant de passer par une autre file, celle où il n’y a aucune attente ; puis le contrôle aléatoire des passagers avant embarquement pour lequel notre fille aînée est appelée et qui nous vaut d’entrer dans l’avion avant tout le monde.
Et nous voici prenant place sans être pressés par ceux qui arrivent derrière, sur des places situées juste à l’arrière d’une cloison ce qui permet d’étendre ses jambes à l’aise sans craindre que le passager de devant, en baissant son siège ne vous colle son dossier dans le nez.

L’inconvénient d’être au milieu de l’avion est de n’avoir aucune vue vers un hublot mais qu’importe si ensuite u écran devant transmet depuis le nez de l’avion toutes les manoeuvres de décollage. 



Parmi les plaisirs du long-courrier il y a les repas bien sûr, qui ne vous sont pas servis parce que c’est l’heure mais parce que l’équipage a devant lui un créneau utile pour le faire, et les films que l’on peut regarder. La Passion Van Gogh, avec ses scènes réalisées par des peintres à la main et à la peinture à l’huile, dans le style de Vincent, m’a agréablement accompagné au-dessus de l’Atlantique.
Faute de recul avec cette cloison devant moi il n’y aura pas le classique croquis grand angle de la cabine, celui capable de vous occuper pendant la moitié d’un vol quand on pousse loin le souci du détail. On peut alors consulter l’écran pour suivre la progression de l’avion sur la carte, quand je réalise que nous sommes le 14 avril et que nous passons, à quelques milles près, à l’aplomb du site du naufrage du Titanic dans la nuit du 14 au 15 avril 1912. Pour un amateur de mer et d’histoire, cette coïncidence de temps et de lieu est une émotion sincère et intense, que je cherche à faire partager avec une hôtesse qui m’écoute d’un air poli mais pas nécessairement convaincu. Arès tout, l’histoire maritime n’est pas une tasse de thé à laquelle le plus grand nombre aime goûter.
J’essaie bien de peindre, mais la position du genou du passager de l’autre côté de l’allée, dépassant de façon proéminente et peu gracieuse de son siège, oblige quiconque remonte la coursive à faire un détour qui invariablement heurte mon épaule et me fait bouger.



Heureusement les 8 heures finissent par s’écouler et l’avion retrouve le sol, lourdement, presque violemment, me faisant penser à l’albatros de Beaudelaire, splendide dans les airs et si gauche posé à terre.
Vous pensez pouvoir sortir rapidement de l’aéroport, encore faut-il passer les officiers des douanes qui n’ont rien trouvé de plus drôle que d’aller tous déjeuner en même temps au moment où se posent simultanément 5 longs-courriers dont deux Airbus 380. Ceux qui entrent pour la première fois sur le territoire des Etats-Unis ne peuvent profiter des files rapides et il nous aura fallu plus de deux heures pour atteindre enfin le contrôle, prise d’empreintes digitales, photo et les traditionnelles questions sur la raison de notre présence.
Pendant ce temps nos bagages ont fini de tourner et nous attendent, en vrac posés par terre, sans aucune surveillance.
Enfin à l’air libre, New York nous attend à moins que ce ne soit nous qui attendons New York... Taxi jaune, embouteillages, les premiers gratte-ciel apparaissent au loin, un pont... mais non ce n’est pas le célèbrissime dont nous ne connaissons pas encore le nom et soudain Manhattan, Madison Avenue, plongée dans Central Park... ah non, sous Central Park et enfin l’hôtel.



Nous sommes debout depuis 4 heures du matin heure, en France il est déjà 21 h mais à New York il est a peine 15 h alors en route pour Central Park, à un bloc de l’hôtel situé face au Lincoln Center.
Samedi chaud et ensoleillé, la foule a envahi le parc et là, 4 français osant à peine déambuler, frappés de se dire « on y est, on y est ! », là dans ce par. Mondialement célèbre entourés de ces immeubles vertigineux.
Mais l’émotion et la fatigue du voyage viennent à bout des résistances les plus folles qui s’éventent en un concert de ronflements bien gagnés.