lundi 30 mars 2015

Sortie Paris Sketchers au Palais de Justice



Sur l'initiative sympathique de BLL, membre du collectif Paris Sketchers, j'ai participé à une sortie de dessin au Palais de justice de Paris. L'idée étant de faire découvrir le Palais à quelques croqueurs (croqueuses en l'occurence !) et de dessiner au hasard d'une salle d'audience ouverte et d'un procès en cours.

Ici le prononcé du délibéré dans des dossiers correctionnels : "Monsieur, vous êtes condamné à 4 mois avec sursis". "Merci Madame..." lui répond le condamné.



Et là une audience dans une chambre consacrée aux affaires de presse, un procès entre un éditeur et un célèbre DJ que je ne nommerai pas !


La rotonde des chambres correctionnelles. Une zone d'attente dans un rez-de-chaussée qui ressemble à un sous-sol, sombre malgré le puits de lumière. Les justiciables y attendaient que le tribunal ait fini de statuer sur leur sort, attendant fébrilement de connaitre à quelle condamnation ils étaient exposés.


Pause déjeuner sur les marches du Palais, au soleil à regarder le tribunal de commerce apparaissant derrière les arbres encore dépo.






Pause déjeuner sur les marches du Palais, au soleil à regarder le tribunal de commerce apparaissant derrière les arbres encore dépouillés.












Brigitte en plein travail










Autoportrait en robe

vendredi 27 mars 2015

Concert à l'UNESCO, Paris

 Je me suis rendu à l'UNESCO pour assister à une soirée organisée en faveur de l'Institut Curie et la recherche contre le cancer.

L'amphithéâtre impressionnant de hauteur se prêtait bien comme cadre pour le spectacle qu'il nous était donné d'apprécier : l'orchestre des jeunes du Conservatoire de Paris, accompagné par la douce voix de Brigitte Fossey pour lire des poèmes.

Programme original pour une belle soirée, passée à profiter doucement de la musique en laissant mon crayon vagabonder sur les feuilles de mon carnet.




L'ensemble à cordes me donnait l'impression d'une forêt mouvante en rythme...



Percussions et violoncelle















Premier violon

jeudi 26 mars 2015

Le cabinet des petits riens



J'aime croquer ces petites choses de la vie quotidienne, ces petits riens qui nous entourent et auxquels finalement nous ne prêtons aucune attention. Tel est le sort de l'objet utile : il ne saurait sortir de son périmètre fonctionnel, il n'existe que pour son usage.




Au travers du croquis, chaque objet sort de son rôle pour entrer dans un carnet qui devient un conservateur de la mémoire. Chaque croquis est un témoignage de ce qui est et dont à terme on ne parlera plus qu'au passé comme de ce qui fut, pour peu naturellement qu'on ne l'oublie pas sans plus jamais en parler.

Certes il serait aussi simple voire plus d'en faire une photo mais comparez le croquis de la bouteille de Berlingots avec une photo du même objet : le rendu serait radicalement différent et sauf à faire un album complet et presque exhaustif (tâche ô combien ardue) de ces objets du quotidien personne ne s'y arrêterait.
Le croquis au contraire donne envie de se poser, le temps de le regarder et au travers lui c'est autant de temps consacré finalement à cet objet de rien.

Et voilà, quelques croquis de choses qui sont passées sous mes yeux ou entre mes mains aujourd'hui. Cette pomme déjà flétrie ne sera plus dans quelques jours.


Ces bonbons semblent eux-mêmes venus d'un autre âge pour ne pas dire un autre siècle. Ce carnet mis en abîme sur lui-même sera terminé dans quelques jours, remplacé par un autre avant de rejoindre son prédécesseur dans une bibliothèque.


Mais justement ces pages refermées sur elles-mêmes seront le coffre-fort permettant aux souvenirs qu'il contient de passer le temps et de ressortir intacts dans quelques années entre les mains de qui voudra poser les yeux dessus.

Et c'est là le miracle : toutes ces choses qui n'existeront plus pourront revivre subitement. Louis XIV avait son cabinet de curiosités pour réunir choses rares ou choses belles savamment assemblées pour lui ; j'ai ce cabinet des petits riens que j'aime à parcourir et que j'espère un jour quelqu'un aimera à son tour parcourir.

A Paris un soir de mars 2015.

mercredi 18 mars 2015

Journée d'audience à Rennes



C'est l'histoire d'une journée que l'on peut répartir par quarts.

Le temps du trajet aller, dans un train vide ou presque, passé à se demander que dessiner faute de sujet. Juste quelques apparitions dans mon champs de vision qu'il faut croquer avidement de peur qu'elles ne disparaissent trop vite.





















Le temps du déjeuner, passé à croquer dans tous les sens du terme, dans l'assiette comme dans le carnet, depuis la pile de bols à cidre traditionnels jusqu'à la vue derrière la baie vitrée.














Le temps de l'audience, qui laisse ce qu'il faut d'attente pour se placer au fond de la salle afin de l'englober du regard dans un croquis plongeant, avant de devoir prendre la parole.

Sans oublier de garder trace du bâtiment du Parlement de Bretagne, se souvenir que j'y ai prêté mon serment d'avocat et fait mes premières armes.



Le temps du retour dans un train rempli, bondé tel une cage à poules tant le bruit y ressemble, contraste saisissant comme un miroir déformant du matin mais qui offre à croquer, presque nez à nez avec le sujet qu'il faut regarder à la volée pour rester discret. Quand enfin il s'endort, le temps m'est donné de dessiner plus paisiblement.










Les voyages en train sont toujours instructifs : il suffit de laisser ses oreilles ouvertes pour tout savoir de ses voisins. Là-bas, c'était trois magistrats parlant de leurs enfants puis subitement d'une troupe de théâtre amateur : "ah lui, il joue comme il plaide !". Ici c'est un photographe de presse blasé par son métier, qui aimerait bien donner une orientation plus artistique à son travail.


En dessinant le temps de la journée passe sans creux, non pas plus vite mais juste plus actif.
Et le carnet qui s'épaissit de ses feuilles gonflées par l'encre et l'eau de l'aquarelle raconte davantage d'histoires qu'il a toutes vécues in situ.





A bord du TGV 8022,
quelque part entre Rennes et Paris,
le 17 mars 2015



dimanche 15 mars 2015

Promenade de la petite ceinture du 16ème arrondissement


A Paris, une ancienne voie ferrée faisait le tour de la ville à l'intérieur des anciennes "fortif'" pour relier les gares entre elles.


 Cette voie a été supplantée par le métro, puis progressivement abandonnée dans les années 80 pour les derniers tronçons, dont celui du 16ème. Depuis 2007, la Ville de Paris ouvre progressivement certains tronçons à la promenade après avoir rendu ces friches industrielles à la nature.

Celui du 16ème arrondissement longe le boulevard Beauséjour et ondule contre le boulevard des Maréchaux : 


Le printemps point doucement et la promenade reste encore "dépouillée", l'herbe ne pousse pas encore au travers du ballast qui reste encore visible, parfois sous du paillage.
Le "Sentier Nature" passe en contrebas des immeubles, qui prennent des allures étonnantes sous cet angle. Ainsi, qui s'était rendu compte qu'il y avait un "Flat Iron Building" à Paris ?
A cette saison, la promenade manque encore de charme mais aux beaux jours, elle doit être très plaisante.
D'autres tronçons sont à voir dans le 15ème arrondissement, tandis que d'autres sont parfois visibles en contrebas de la rue, parallèles au périph' ou à proximité des anciennes gares généralement transformées depuis en bistrot.







mercredi 11 mars 2015

Trois vues d'un même balcon

Dans son ouvrage sur les techniques de croquis urbain, James Hobbs explique que ce que nous voyons par nos fenêtres est si familier que nous ne pensons pas à en faire un dessin ; pourtant, passer ce paysage au croquis est un moyen de le voir différemment.
Pour ma part, j'ai longuement attendu avant de vouloir m'y mettre, tout en me demandant comment traiter le sujet. C'est le hasard d'une lumière ou l'envie de m'attaquer à une technique qui m'ont fait franchir le pas.

Partons de la vue réelle :


Un matin en prenant le café, la vue vers Montmartre m'a inspiré cette version :

(encre de Chine et aquarelle)
Il fallait faire vite pour capter la couleur diaphane du soleil levant au travers d'une brume de fin d'automne. Le croquis est totalement épuré pour mettre l'accent sur la lumière et sa couleur.

Une fin d'après-midi, je me suis arrêté sur la vue directe, vers cet immeuble de 17 étages qui barre la vue et fait front au Pont de Levallois : 

(encre de Chine et aquarelle)
L'envie ici était davantage de rendre avec précision la complexité de ce bâtiment, même si je n'ai pas forcément compter avec précision le nombre d'étages visibles (ma vue est au 6ème, il y a de la marge sous la rambarde du balcon !). L'objectif était plus de s'attacher à un rendu architectural.

Et enfin, un midi, la vue vers la droite, ce bâtiment industriel moche à première vue et dont les fenêtres dégoulinent leurs années de crasse ressortie des interstices du revêtement des murs, une ancienne usine Licorne devenue concession : 

(encre de Chine et lavis d'encre diluée)
Le moins que l'on puisse dire c'est que ce bâtiment n'est pas beau mais il présente à la fois un intérêt historique (c'est ici qu'a été construite la voiture qui a servi pour notre mariage !) et il est visuellement intéressant, avec son revêtement à lattes blanches, la Tour Eiffel qui en dépasse au loin, ces voitures rangées sagement dans le parking en bas.

Ainsi avec ces trois croquis, c'est une vue à 150° que je vous fais partager, et je regarde encore dans le détail par exemple ces toits en me demandant comment les rendre en croquis !
A suivre...

Audience au TGI de Paris




La Troisième Chambre du Tribunal de grande instance de Paris a la particularité d'être spécialisée dans les dossiers de propriété intellectuelle, avec une compétence nationale en matière de brevet.
Un jour de mars, m'y voici pour plaider un dossier dont le lien avec la propriété intellectuelle n'est que vague si ce n'est la nature du contrat dont je poursuis l'exécution.
Or ces audiences entrainent souvent des plaidoiries longues, ce qui m'a donné l'occasion d'occuper intelligemment mon temps en croquant la scène devant moi.

Coincé dans le banc du fond, dans l'angle près de la porte, la vue décalée me permettait de voir l'essentiel des acteurs : trois magistrats, une consoeur debout pour plaider, une autre assise pour l'écouter. En dehors du champs de vision, le public, les fenêtres avec vue sur la Seine et la place du Châtelet.

La salle d'audience, située au 1er étage de la partie médiévale du Palais remaniée sous Napoléon III, est assez haute de plafond, éclairée de vastes lustres ; un papier peint jaune délavé orne les murs par ailleurs couverts en partie basse de boiseries.
Loin en dessous de ce prétoire, les cachots de la Conciergerie.

Une salle d'audience qui tranche avec celles situées dans les combles du Palais, destinées à diverses chambres de la Cour d'appel, modernes et basses de plafond :




lundi 9 mars 2015

I'm an Urban Sketcher




Le Manifeste Urban Sketchers
1. Nous dessinons in situ, en intérieur ou en extérieur et croquons sur le vif. 
2. Nos dessins sont les témoins de notre quotidien et de nos voyages.
3. Nos dessins représentent des archives de lieux et d'instants.
4. Nous sommes fidèles aux scènes que nous voyons. 
5. Nous utilisons tous types de techniques et apprécions la diversité de nos styles. 
6. Nous nous soutenons, aidons, et encourageons les uns les autres et dessinons en groupe. 
7.Nous partageons nos dessins en ligne. 
8. Nous montrons le monde de dessin en dessin.


Urban Sketchers France : http://france.urbansketchers.org