©Axel PIVET - la baie de Naples |
Parmi les plaisirs de l'été figurent les week-end prolongés qui permettent de partir dans un avant-goût de vacances, délaissant pour un instant un bureau encore surchargé de dossiers à traiter avant l'échéance estivale tant attendue.
Et voici comment, un matin ensoleillé de juillet où Paris tremble déjà sous la chaleur, nous arrivons à Orly sac au dos pour une destination qui reste un mystère pour nos filles, persuadées que nous allons en Bretagne. Seulement voilà, le hall des départs vers l'Europe n'est pas celui des lignes intérieures et rapidement l'absence de destinations bretonnes sur le tableau d'affichage fait naître des sourires coquins, l'astuce commence à être dévoilée.
Vol sans histoire, le traditionnel grand angle sur la cabine qui décidément m'occupe quelle que soit la durée du vol. Pas d'attente pour les bagages que nous avons sur nous et partons à la découverte de Naples par le bus de navette qui relie l'aéroport au port en passant par la gare centrale. Devant nos têtes effarées à la vue du centre ville, un autochtone aux origines françaises nous rassure en affirmant que c'était effectivement le coin le moins agréable de la ville, le reste étant beaucoup mieux... La suite du séjour nous prouvera que le mieux est l'ennemi du bien.
Evidemment nous ne descendons pas au bon arrêt et il faudra prendre un taxi pour rejoindre notre hôtel. Qui dit taxi en Italie dit trajet en prière devant la conduite très spéciale que les chauffeurs peuvent adopter au milieu d'une anarchie collective bien établie.
Au lieu de nous déposer devant l'hôtel, ce qui était quand même le but de la manoeuvre, le taxi nous dépose sur une place en nous indiquant une rue qui nous aurons à prendre à pieds... En fait il n'avait pas envie de faire le tour du bloc avec ses sens interdits dans des ruelles étroites et comme le compteur ne tournait pas pour une course forfaitaire à la tête du chaland, autant ne pas faire trop d'efforts non plus.
Grande chambre en mezzanine, les enfants en bas et les parents en haut, par un escalier abrupte dont les marches sont dissymétriques pour gagner de l'espace. La sécurité de la construction et la prévention des chutes ne sont manifestement pas au cahier des charges de l'architecte.
Vue sur la piscine de l'hôtel, qui est digne d'une piscine municipale car il s'agit d'un centre de sport avec cours de natation, salles de fitness. Résultat pratique, alors que la piscine est présentée comme un argument vendeur de l'hôtel, les clients ne peuvent y aller qu'à de brefs moments, surtout pas quand elle est vide ce que nous apprendrons à nos dépens.
Jour de match de coupe de monde. Je pensais que les italiens n'ayant pas été qualifiés ne s'intéresseraient pas à la compétition, mais au contraire chaque bar, chaque restaurant a son écran branché sur le match qui oppose ce jour-là la France à je ne sais quelle autre nation. Grand succès, que nous suivons en testant notre première pizza napolitaine dans un petit établissement réputé et recommandé par les guides touristiques français.
Notre hôtel est dans le centre historique de Naples, totalement déroutant pour un étranger avec ses ruelles très étroites, sombres du fait de la hauteur des immeubles qui paraissent tous tomber en ruine, salles à n'en plus finir jusqu'aux débris de verre qui tombent entre les pavés sans pouvoir en sortir. En fin de soirée nous verrons les piles de cartons de pizza dans un angle de rue, toutes les poubelles étant scellées, des déchets partout, une odeur parfois repoussante, sans oublier ce rat mort entre deux voitures garées sur le trottoir. Et pourtant on nous avait annoncé que ce serait "mieux"... Comme quoi.
Fuyons vers Pompéi le lendemain, en prenant le train qui longe la côte, omnibus desservant quelques banlieues puis stations balnéaires, offrant parfois une vue magnifique sur cette baie de Naples dont on dit qu'elle est parmi les plus belles du monde.
Une chaleur terrible malgré l'heure matinale, qui nous préserve de la foule touristique. Il faut parfois sortir des chemins balisés pour se promener librement dans des ruelles vides, qui respirent cette ambiance si particulière d'une ville où l'Histoire s'est figée violemment ce jour de 79 PC.
On pourrait, on devrait, passer des heures dans ce lieu si particulier où il y a tant à voir. Hélas sous une telle chaleur, chaque coin d'ombre est aussi rare que précieux, difficile de dessiner davantage sans prendre le risque de cuire sur place.
Le frais d'un restaurant ombragé d'arbres assure une accalmie bien venue.
©Axel Pivet - à l'ombre des citrons |
En rentrant à Naples, nous déambulons dans les rues plus ouvertes au bord du quartier espagnol, découvrons l'immense et majestueuse galerie Umberto Ier qui rappelle celles de Bruxelles par sa hauteur et son vitrage zénital. C'est un plaisir de pouvoir goûter une glace ou un tiramisu tout en observant les foules qui passent, touristes ou napolitains.
©Axel Pivet - Galeria Umberto I |
©Axel Pivet - Galeria Umberto I |
©Axel Pivet - Piazza Plebiscito |
Les napolitains en effet consomment davantage à emporter que sur place, où chaque client est d'abord taxé pour s'être assis et avoir pris des couverts.
©Axel Pivet |
©Axel Pivet |
©Axel Pivet |
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