18.4.15. Cette fois ça y est, la route du sud est démarrée. Passés les affres de la sortie de Paris un vendredi soir, un vendredi de vacances scolaires qui plus est, passée la joie d’une pluie battante qui ne laisse rien voir, au bout de la nuit une courte halte à Issoire. Repartir au matin cap plein sud, vers le soleil qui progressivement perce le brouillard et se joue des frimas. Traverser le Massif Central et plonger depuis les hauteurs du Larzac en direction des plaines du Languedoc, voir le thermomètre s’emballer.
Le bout du voyage vers Perpignan est proche quand subitement au
loin se dresse la masse altière du Canigou, la montagne sacrée des Catalans.
Ce n’est pas le sommet des Pyrénées, ni même celui de la partie orientale mais il culmine au-dessus d’une plaine au niveau de la mer, sans relief annonciateur au loin.
(certes ces deux aquarelles sont plus anciennes que le voyage, mais elles illustrent bien ce passage des Pyrénées !)
Curieuse sensation de fraicheur sous quelques nuages qui contraste tant avec la chaleur de la
journée.
Halte à Perpignan, le jardin en
cette saison se couvre de fleurs, surtout de la glycine qui pend mollement le
long du muret sur la rue. Même le citronnier croule sous ses fruits trop
nombreux pour être cueillis tous à temps, et laisse apparaître quelques pétales
d’une prochaine floraison.
Juste ce qu’il faut pour ouvrir un nouveau Moleskine de croquis
dédié à ce voyage.
Méfiez-vous si vous voulez cueillir des citrons, ils sont bien
protégés ! Tapies dans l’ombre du feuillage, caméléons sur les branches,
de redoutables épines se dressent pointues et acérées pour repousser
l’agresseur.
Il me vient un poème en finissant de peindre, sans aucune autre
prétention que de rimer et de refléter une humeur primesautière :
Au soleil du jardin
Au gré du vent
Citron et jasmin
Et autres fleurs ondulant
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire