Ce n'était pas sous le Pont Mirabeau mais lentement coule la Seine, aux pieds des nouvelles berges rendues aux piétons là où hier circulait un flot furieux d'automobilistes pressés.
En contrebas de tout la circulation n'est plus visible, à peine un brouhaha de fond qui perturbe le chant des vagues que le trafic fluvial provoque. Ce clapotis parfois plus fort de l'eau qui claque sous la proue des bateaux mouches à fond plat.
Au port de l'Alma patientent quelques bateaux prêts à se charger de leur manne de touristes en mal de visite tandis que sur le fleuve passent ceux déjà chargés, avec leurs passagers qui saluent à tout va et crient en passant sous les ponts pour jouer de la résonance des voûtes.
Et tous en passant devant la terrasse où je suis installé entendront qu'à leur gauche s'élève le Grand Palais bâti pour l'Exposition Universelle de 1900 avec sa célèbre verrière. J'aurais ainsi entendu ce commentaire dans toutes les langues, avec plus ou moins de fluidité selon le guide.
Qu'il est bon pendant que tout s'agite autour de soi de rester posé le temps d'un croquis, profitant d'un soleil généreux de mois de mai tandis qu'une délicate fraicheur monte de l'eau à mes pieds...
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