
Playa Mistral, San Javier, Mar Menor. Une petite plage au bord de cette immense lagune séparée de la Méditerranée par un cordon littoral large ici d’à peine 100 mètres, davantage plus loin, totalement recouvert de complexes hôteliers et d’équipements touristiques. La côte en face reste visible au-delà de cette étendue d’eau qui prend des allures Caraïbes avec cette allée de palmiers surplombant la promenade pieds dans l’eau.
Nouvelle tentative de bain de mer, vite transformée en simple marche aquatique immergé jusqu’aux genoux. Il est possible d’aller loin sans se mouiller davantage, probablement un banc de sable qui court sur des dizaines de mètres.
Seuls au monde sur cette plage, la saison n’étant pas celle du
tourisme. Pour y parvenir, nous nous sommes perdus dans les rues fantômes d’une
station balnéaire abandonnée, sensation presque angoissante dans ce désert
construit.
Et soudain, le vent sautant nous porte des sons de voix venus de
plus loin sur la plage en provenance de ce groupa arrivé sans que nous le
remarquions, des Français…
Nous rentrons en longeant à nouveau le cordon littoral, qui nous
donne à méditer sur l’urbanisme et les goûts architecturaux locaux. Trois
maisons sont construites comme des châteaux forts comme on en voit dans les
contes pour enfants ou pire dans les jouets en plastique pour poupées.

Et le soir, alors que le soleil vient enfin en clôture d’une
journée nuageuse et fraiche, me voici sur la terrasse de l’appartement face à
l’astre du jour avec comme seul vis-à-vis la cime des pins qui ondule en
douceur. Dans quelques instants le soleil se couchera derrière ce versant de
colline et il faudra à nouveau se couvrir. Gorgeons-nous tant qu’il est encore
temps !
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