jeudi 20 août 2015

A Rothéneuf, le havre du Lupin


Une nuit d’orage à succédé à une belle journée d’été, où le soleil a réchauffé doucement le sable de la grève qui pouvait se parer de teintes d’or.
A Rothéneuf, le havre reste immuable, vaste baie qu’alimente d’un côté le ruisseau du Lupin et de l’autre la force de la marée qui emplit tout ou au contraire le vide intégralement.
A marée basse s’échouent les bateaux au mouillage tandis que se lancent les pêcheurs à pieds qui profitent d’un vaste estran plat et abrité.


De toutes parts se dressent ici une presqu’ile aux falaises douces, ici une vasière aux pieds d’un bois, là des villas pieds dans l’eau alignées au-dessus d’une longue plage.
Dans un petit rio qui serpente, coloré de quelques algues, les enfants chassent les crevettes grises minuscules, des crabes microscopiques et élèvent des barrages que la marée emportera.


En haut de la plage très vite, tandis que les flots commencent leur lente migration sur la grève, dériveurs et planches à voile se préparent. Des baigneurs remontent au rythme du flot sur un sable qui chauffe l’eau.
Et soudain c’est toute a baie qui est remplie, chacun s’élance à l’assaut de cet enclos en une noria de voiles que rejoignent encore ceux qui arrivent du large en franchissant le Goulet.
Rarement un havre aura aussi bien porté son nom car sitôt franchies ces passes le marin se trouve abrité sur un plan d’eau qui lui offrira un repos compensateur.
Tandis que le vent au large se renforce et que des moutons viennent blanchir la crête des vagues, dans le havre la mer reste encore calme et les amateurs de voile peuvent profiter de conditions plus sportives.


Mais alors le ciel se fait entendre, rappelle vers les plages les aventuriers d’un instant, les premières gouttes tombent des nuages lourds et sombres que bientôt viennent zébrer des éclairs.

Et débute alors une soirée arrosée par le ciel, une nuit ponctuée de grondements et d’éclairs. Ainsi va la Bretagne où une tempête peut succéder à une belle journée sans aucun autre signe avant coureur que le vent qui doucement s’est renforcé. Mais n’est-ce pas ainsi qu’on l’aime cette belle région ?


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