Il en va de même du penseur dont le regard se perdant dans le
vague s’élève assez naturellement ou se fixe sur un détail ou une portion de
vue. Ainsi va le croqueur qui peut saisir une vision vers le haut, le sommet d’un
mur comme le faîte d’un arbre.
Parfois aussi, sélection naturelle pour rester en cohérence avec
le temps qui lui est imparti, le croqueur se contente de ne retenir qu’une fenêtre ou une porte.
Mis bout à bout, ces dessins représentent une véritable chronique
qui raconte tels et tels instants vécus parfois très brefs, une chronique d’instantanés.
Autant de petits pions laissés au profit de la mémoire qu’il sera possible un jour, dans un an voire davantage, de feuilleter pour recomposer la fil de tous ces petits instants.
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