dimanche 21 juin 2015

Au Salon de l'Air et de l'Espace du Bourget



Salon international de l'Air et de l'Espace, Paris Air Show 2015.
Voici bien longtemps que je n'avais eu l'occasion de revenir au Salon du Bourget, ce qui peut surprendre pour un amateur d'aéronautique. Je me demande si je n'étais pas collégien la dernière fois, je me souviens encore d'avoir déjeuné avec un ancien pilote de chasse de l'aéronavale.
Cette année, muni d'un badge visiteur professionnel, c'est décidé, j'y retourne. Reste à savoir quand, entre charge de travail au cabinet et plafond trop bas pour permettre des vols. Pour y faire quoi ? Pour dessiner voyons ! Pas la foule qui n'est pas mon fort, ni les évolutions en vol, mais les avions en exposition statique.


Laissons la foule s'agglutiner près des chasseurs et des drôles pour privilégier ici un avion école, là une relique de la seconde guerre mondiale.


Ô joie de trouver ensuite quelques modèles qui renvoient à l'aviation des années 50 et 60, à ces appareils que Tanguy et Laverdure faisaient voler dans leurs premières aventures.
Ces zincs que des passionnés ont su préserver et parfois faire revoler qui nous rappellent que dans l'aviation il y a une part de rêve mais aussi une forme de poésie. Exactement ce que disait l'animateur présentant les démonstrations en vol : un pilote conduit un avion, un aviateur mêle le rêve à une certaine philosophie dans la vie.


Depuis Icare l'homme rêve de voler, certains y parviennent, parfois en font profession, d'autres restent au sol et s'exposent à une cervicalegie à force d'admirer tournoyer ceux qui regardent les nuages d'un peu plus près.
Et en bas, carnet de croquis à la main pendant que le ciel se déchire dans la fureur des réacteurs, je profite du spectacle, je souris de ces gens qui écoutent religieusement ces pilotes leur parler de leur avion, signe de l'attrait toujours renouvelé tant pour ces machines que pour ceux qui les mènent.


Quel plaisir d'alterner modernité dernier cri et renvoi historique ! Comme en vol quand un vénérable warbird du Normandie-Niemen succède au ballet coloré de la Patrouille de France.
Et je ne peux m'empêcher en regardant ces avions d'un autre âge de penser à ce qu'ils ont vécu, à ce que leurs pilotes ont pu faire avec. C'est un renvoi dans l'Histoire comme sait le faire une vieille bâtisse.


Des rencontres aussi. J'ai croisé en arrivant tous les pilotes de la Patrouille de France au milieu du public, discutant librement et simplement, se prêtant au jeu des photos avec le sourire. J'ai partagé un café dans leur longe avec les pilotes de démonstration de l'Airbus A 350, salué ceux de l'A 380. Ils ont rougi comme des collégiens quand je les ai félicité pour leur vol ! Comment ne pas être frappé par une telle simplicité, quand ils parlent de leur préparation ou du déroulement du vol, il n'y a rien de prétentieux, juste quelques mots qui savent faire rêver. Il faut oublier Top Gun, les vrais aviateurs n'ont rien à voir !


Dans mon carnet j'ai eu envie de raconter ces rêves et rendre hommage à l'élégance de ces oiseaux. Mes avions en papier sont en aquarelle et sont statiques, à l'image de ces ailes que je n'ai jamais pu déployer. Mais que les rêves restent beaux !




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