23.04.2016. Un jour de pluie sur Venise, qui s’ouvre par un orage fameux à faire trembler les murs. Alors que le programme de visite commandait de partir tôt pour éviter l’affluence, autant prendre son temps pour déjeuner au sec en famille.
Entre deux nuages, une percée de ciel bleu incite à sortir en direction de San Marco pour visiter le Palais des Doges, ses salles admirables et ses prisons fameuses. On comprend mieux de l’intérieur les proportions extérieures du bâtiment, qui ressemble à une boîte posée sur une forêt de pilotis. Les loges au premier niveau allègent l’ensemble tandis qu’en hauteur se tiennent les salles monumentales où se succèdent affaires étrangères, législation puis justice.
La grande salle des délibérations en assemblée impressionne par ses dimensions et on imagine le bruit d’une foule réunie en ces lieux, chacun cherchant à faire entendre sa voix dans un tel volume.
La vision du paradis par Le Tintoret laisse quelque peu dubitatif mais il faut admirer l’exploit d’un tel travail pour réaliser une toile sur 25 m, la largeur de la salle.
La visite des prisons offre l’opportunité de traverser le Pont des Soupirs, qui contient deux couloirs parallèles menant vers les cellules que l’on parcours ici en partie basse. Les « Plombs », cellules situées sous les toits, ne se visitent que sur réservation.
Pour changer de style culinaire, déjeuner au Hard Rock Café, juste sous une guitare dédicacée et offerte par les Rolling Stones, amateurs du lieu. La vue s’ouvre sur le Bacino Orseolo, le point de départ du circuit des gondoles depuis Saint Marc, là où le canal fait un curieux coude, les gondoles se bousculent sur l’eau tandis que les touristes en font autant sur le quai dans un étrange ballet sous les rires des gondoliers qui s’interpellent.
Visite ensuite du Palais royal au Musée Correr, pour parcourir les appartements de l’impératrice Sissi, ce qui n’est pas sans rappeler la récente visite de la Hoffburg à Vienne.
Toutes ces visites projettent le voyageur dans le temps, quand Venise était indépendante puis après. La joyeuse période du XVIIIè siècle est ainsi présente dans chaque boutique qui vend des masques.
Sauter ensuite dans un vaporetto de la Linea 2, celle qui marque le moins d’arrêts dans le Grand Canal, pour faire le tour et descendre à Zaterre, gagner rapidement San Trovaso pour admirer l’un des derniers chantiers de gondoles encore en activité.
Quelques pas dans une ruelle si étroite et pourtant le flot de touristes y est continu pour arriver à l’Accademia.
Encore un saut de vaporetto vers l’Arsenal et profiter d’une vue large sur l’entrée majestueuse, flanquée de deux tours, pour évoquer tous les navires qui y furent construits et qui contribuèrent à la réputation et à la renommée de Venise sur toutes les mers alors connues.
L’Histoire et le Présent restent intimement mêlés dans cette ville décidément bien unique…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire