vendredi 20 novembre 2015

Ligne d'horizon


Vendredi 13, Paris a été frappé par de lâches attentats.
Ce matin-là, le soleil s'est levé en perçant une nappe de brume dans des couleurs devenant flamboyantes. Une petite aquarelle faite à la volée entre deux gorgées de café, la ligne d'horizon composée par la colline de Montmartre encore dans le noir du contre-jour.

Déjà le 7 janvier j'avais fait une photo de ce panorama qui souriait d'innocence ans l'aube rosée, juste avant de sombrer dans l'hébétude face à des actes odieux d'obscurantisme.

Comment regarder cette aquarelle maintenant sans penser que cette aube prometteuse et si belle s'est levée sur un jour qui ne finirait pas sans pleurs et sans douleurs ?


Et depuis j'ai repris mes pinceaux et ce même carnet pour capturer la lumière sur cette colline depuis le même point de vue, avec ou sans café.
Ces croquis auront le mérite de rappeler ces jours tristes et ceux qui ont suivi quand Paris s'est relevé fièrement.



Ce n'est pas finalement capturer l'instant comme un chef d'oeuvre en péril mais bien au contraire célébrer la vie qui continue presque crânement, garder la preuve que le ciel continue de jouer les heures comme les saisons avec délice et bonheur pour ceux qui le contemplent.


Et prendre le plaisir de se lancer dans une série avec l'inspiration de Monet en la matière.

"Que l'on touche à la liberté 

Et Paris se met en colère 
Et Paris commence à gronder 
Et le lendemain, c'est la guerre. "






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