Un lundi de Pâques ensoleillé, par une température qui oscille entre fraicheur saisissante, plus vraiment le froid, et une douceur réconfortante, pas encore la chaleur, prenons la route vers le nord-ouest, aux portes de la Normandie, direction un coude de la Seine : Giverny !
Faire la queue, pas trop longtemps, le temps de se munir de son ticket pour descendre, en contrebas de la rue, et arriver par le vaste atelier des Nymphéas, à la verrière zénithale voilée d'une toile, transformée en temple aux souvenirs multilingues.

Monet disait de lui qu'en dehors de son jardin et de la peinture il était bon à rien : toute son oeuvre est réussite ! Taillé par quartiers rectilignes, le jardin s'étale langoureusement entre la maison et l'ancienne voie ferrée, aujourd'hui une route.
Et ressortir, passer le souterrain moderne pour se rendre au jardin d'eau, clou de la visite pensent certains, image la plus connue du lieu disent d'autres, mais quoi qu'il en soit lieu voulu et créé par l'artiste pour y représenter à domicile l'eau. Un bras d'un affluent de la Seine, un petit étang, une île et son pont japonais, puis enfin un banc parmi d'autres pour s'y asseoir et croquer le lieu.
Quelle joie de peindre non pas ce qui a déjà été peint mais là où le Maître a peint, se dire que la palette d'aquarelle est à sa place bien naturelle ici, certes autant qu'ailleurs mais avec cette saveur particulière.
Finir de peindre la maison aussi puis repartir, se dire combien le peintre a eu de la chance de découvrir ce lieu et d'y vivre, combien nous avons de la chance que ce lieu ait pu être aussi bien préservé pour nous permettre d'en profiter un siècle plus tard.
Et avoir envie d'y revenir plus tard dans la saison lorsque la nature sera plus exubérante encore.
A Paris, le 7 avril 2015
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