mercredi 18 mars 2015

Journée d'audience à Rennes



C'est l'histoire d'une journée que l'on peut répartir par quarts.

Le temps du trajet aller, dans un train vide ou presque, passé à se demander que dessiner faute de sujet. Juste quelques apparitions dans mon champs de vision qu'il faut croquer avidement de peur qu'elles ne disparaissent trop vite.





















Le temps du déjeuner, passé à croquer dans tous les sens du terme, dans l'assiette comme dans le carnet, depuis la pile de bols à cidre traditionnels jusqu'à la vue derrière la baie vitrée.














Le temps de l'audience, qui laisse ce qu'il faut d'attente pour se placer au fond de la salle afin de l'englober du regard dans un croquis plongeant, avant de devoir prendre la parole.

Sans oublier de garder trace du bâtiment du Parlement de Bretagne, se souvenir que j'y ai prêté mon serment d'avocat et fait mes premières armes.



Le temps du retour dans un train rempli, bondé tel une cage à poules tant le bruit y ressemble, contraste saisissant comme un miroir déformant du matin mais qui offre à croquer, presque nez à nez avec le sujet qu'il faut regarder à la volée pour rester discret. Quand enfin il s'endort, le temps m'est donné de dessiner plus paisiblement.










Les voyages en train sont toujours instructifs : il suffit de laisser ses oreilles ouvertes pour tout savoir de ses voisins. Là-bas, c'était trois magistrats parlant de leurs enfants puis subitement d'une troupe de théâtre amateur : "ah lui, il joue comme il plaide !". Ici c'est un photographe de presse blasé par son métier, qui aimerait bien donner une orientation plus artistique à son travail.


En dessinant le temps de la journée passe sans creux, non pas plus vite mais juste plus actif.
Et le carnet qui s'épaissit de ses feuilles gonflées par l'encre et l'eau de l'aquarelle raconte davantage d'histoires qu'il a toutes vécues in situ.





A bord du TGV 8022,
quelque part entre Rennes et Paris,
le 17 mars 2015



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