Le week-end de l'Ascension est le seul de l'année au cours duquel il est possible de partir pendant 4 jours d'affilée. Ce que j'ai fait pendant ce week-end fera l'objet d'autres articles, car pour une fois je vais commencer par la fin : partir c'est bien mais il faut bien rentrer un jour ou l'autre.
Evidemment, pendant l'Ascension tout le monde raisonne de la même façon et reprend la route en même temps que les autres, pour le plus grand bonheur des commentateurs radio chargés d'expliquer à longueur de journée que le trafic est chargé et que ça roule difficilement. Pendant que vous êtes dans un bouchon, ça aide en effet de savoir que le trafic est compliqué.
Mais quand un jour de grand retour se fait un jour de grand soleil, à se croire en été pour un trajet vers les vacances, autant en profiter, sortir des autoroutes battues pour choisir des itinéraires où la masse de ceux qui font le même choix que vous est réduite à une portion congrue élitiste.
Le soleil réchauffe la terre, les herbes hautes ondulent sous le vent léger, le paysage se fait bucolique. Le pique-nique s'installe face à un panorama qui se perd dans l'horizon lointain tandis que l'ombre fraiche et salutaire d'un arbre frémissant abritera à merveille la sieste méridienne bien méritée.
Le bruissement d'une rivière en contrebas de la petite aire arrangée au bord d'une route de campagne accompagne la petite pause de l'après-midi, troublée par les vrombissements d'un club de vieilles voitures ayant choisi l'aire de l'autre côté de la route pour ventiler les moteurs vénérables mis à mal par la belle chaleur estivale. C'est aussi ça la route, passer du vol d'un papillon aux éclats de voix et de rire.
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