lundi 5 décembre 2016

100ème article en ligne : croquis d'audience au tribunal de commerce



Et voici le 100ème article mis en ligne sur ce blog ! 100, c'est un chiffre, un cap, qui montre que la passion reste vive et que le partage garde son sens car avec plus de 11 000 vues, petit chiffre s'il en est mais pour un petit blog peu connu c'est déjà beaucoup, j'ai bien envie de continuer.

Le hasard veut que pour ce 100ème article le thème soit bien en phase avec le nom de plume choisi, le Croque-Maître. Bien sûr un jeu de mot sur l'activité de croquis, celui qui croque, et mon métier auquel est attaché le titre professionnel de Maître, titre dont je goûte assez peu l'usage dans mon quotidien. Mais pour un gourmand, passer du croque-monsieur au Croque-Maître il n'y avait qu'un pas que je n'allais pas me priver de franchir gaiment.


Alors pour cet article, quelques croquis d'audience réalisés dans la salle des référés du tribunal de commerce de Paris. On y plaide des dossiers concernant uniquement des commerçants, des entreprises, pour lesquels une situation d'urgence peut être caractérisée ou pour lesquels aucune contestation sérieuse ne peut être opposée.

Avec ces croquis, je vous fais partager ce qui se voit depuis les bancs dans la salle, pendant que chacun attend son tour pour plaider : le juge entouré par une greffière et une assistante de greffe, des Confrères qui se lancent dans une plaidoirie acharnée. Jeune avocat, on m'avait expliqué que passé 5 minutes d'explication ce n'était plus un référé : le juge des référés est le juge de l'évidence. Trop compliqué à expliquer, ce n'est donc pas du ressort de l'évidence.


Et il faut patienter alors certains rêvassent en regardant par la fenêtre qui donne sur la Seine et au-delà sur la place du Châtelet, dont la colonne est visible ici. D'autres tripotent leur téléphone portable en quête d'une occupation tant des mains que de l'esprit.


Pour se détendre les jambes, d'autant que les bancs sont particulièrement inconfortables, on peut toujours faire du sport dans cet escalier non pas majestueux car sans fioritures ni décoration, mais d'une perspective vertigineuse. Le pallier dont le bois grince incite à se détourner vers d'autres corridors notamment celui où sont réunies diverses pièces sur l'histoire du tribunal de commerce de Paris. Cette histoire présente dans bien des salles au travers de majestueux tableaux rappelant que la Ville de Paris a vu son administration édifiée autour des confréries de commerçants, à commencer par celle des Nautes qui ont laissé leur emblème à la Ville, un bateau.


Il fait froid en cette sortie d'audience, la salle à manger d'un restaurant à proximité donne encore l'occasion de croquer cette vue sur la rive gauche, vers la Place Saint Michel si chère au coeur des étudiants en droit. C'est en quelque sorte le lien entre nos études là-haut sous le Panthéon et notre activité professionnelle ici sur l'Ile de la Cité.


Et pour tous ceux qui lisent les articles jusqu'au bout, sans simplement faire défiler les vues (ce qui st honorable aussi !), 11 000 mercis pour vos lectures et votre fidélité !


Pour tous ces croquis : encre de Chine et aquarelle sur carnet Moleskine A6.

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