Le jeudi soir se prendre d'envie d'ailleurs, flâner sur les sites internet des voyagistes, se laisser aller à rêver à du soleil et de la chaleur quand à Paris un vent du nord transforme l'été en début d'automne.
Se regarder soudain en se disant... qu'il fallait maintenant filer préparer une valise, pour être à même de rejoindre l'aéroport demain en sortant du travail.
Se retrouver tout étonnés quand au bout des transports en commun il n'y a pas la maison mais le Terminal 2F de Charles de Gaulle, non pas Etoile mais Roissy, être ensemble au milieu de vacanciers qui partent ou sont sur le chemin du retour, quand nous ne sommes pas encore en vacances.
Monter à bord d'un Airbus d'AirFrance, non pas pour se rendre quelque part chez un client ou sur le lieu d'une signature sur une opération de fusion-acquisition, mais pour profiter l'espace d'un week-end de n'être qu'à deux, sans enfants.
Profiter des soins de l'équipage, bouquiner un guide touristique en se demandant quel programme de visite va-t-on choisir pour le lendemain... Dans la nuit tombée imaginer ces territoires qui défilent sous les ailes.
Prendre le dernier train qui part en centre-ville, vide et presque froid. L'histoire oubliera que nous ne sommes pas descendus à la bonne station et qu'il a fallu marcher sur des routes dépourvues de trottoir quand l'hôtel est de l'autre côté du fleuve mais que le premier pont est à bonne distance, jusqu'à ce qu'un taxi qui rentrait chez lui en fin de service accepte de s'arrêter et avec une étonnante gentillesse nous dépose enfin à destination. Il est presque 1 heure du matin quand la lumière de la chambre pourra s'éteindre.
Au réveil, le petit bonheur des arrivées nocturnes est justement d'ouvrir le rideau et de découvrir de l'intérieur l'environnement que la nuit masquait il y a quelques petites heures. Sourire d'être là, ne pas croire ses propres yeux.
A l'ombre d'un parasol, au-dessus de la piscine qui fait remonter sa fraicheur, goûter un cappuccino et une viennoiserie romain (ce qui n'est vraiment pas leur spécialité !). Déjà la palette d'aquarelle se réjouit des couleurs et de la lumière qu'elle pourra traduire.
Etre à Rome ! On s'émerveille devant les monuments antiques, bien restaurés depuis ma dernière visite de cette partie de la ville il y a... 19 ans. Il faut laisser l'Histoire dire ce qu'elle a à partager au milieu de ces pierres, laisser monter en soi les cris des combats dans l'arène du Colisée mais aussi la vie de la Cité dans les allées du forum.
Certaines expressions sont tellement usées d'être usitées que plus personne ne prend garde à leur origine ; mais sur le forum juste derrière les célèbres colonnes qui restent du temple de Castor et Pollux, il y a le temple de Vesta, la maison des vestales et l'emplacement où en permanence elles entretenaient... le feu sacré. Tout à coup ce qui n'était qu'expression devient réalité historique palpable.
Du forum on peut déambuler dans les rues vers le centre de la ville plus récente et baroque. On entre dans une supérette prendre de l'eau et c'est la confrontation avec les prix à la romaine : le caissier n'a pas compris quand je lui ai demandé s'il avait bien passé tous nos articles mais le prix était si bas qu'avec ça à Paris nous n'aurions payé qu'une seule bouteille !
La chaleur en plein midi devient intense, dessiner sous le soleil malgré un bon chapeau vire à l'épreuve ; les églises sont des havres de paix où l'on peut trouver de la fraicheur et la douceur d'une pause spirituelle. Prier dans le Panthéon désormais équipé de bancs pour la zone de recueillement n'est pas évident, les bancs étant plus occupés par des touristes heureux de s'asseoir tout en continuant à discuter à voix plus ou moins hautes malgré les panneaux demandant le silence s'agissant d'une église.
Sans doute est-ce difficile à croire pour certains car les églises rondes sont plutôt rares !
Rome éternelle qui offre toujours autant de plaisir. Je m'amuse de voir que j'arrive à retrouver mon chemin dans des quartiers que j'ai visité 19 ans plus tôt, preuve de l'impact de cette ville sur les souvenirs...
(à suivre !)
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