mardi 7 février 2017

Aéroport d'Orly, départ en vacances

Ma famille en attente de prise en charge Kids Solo - © Axel Pivet
Un aéroport en période de vacances scolaires est toujours une ruche, un lieu magique surtout pour ceux qui ne partent pas. Les autres sont soit fébriles à l'idée de voyager, soit blasés d'une activité qui leur est habituelle. Mais entre tous il est un point commun : attendre.

Vacances de février, mes filles prennent l'avion pour rejoindre leurs grands parents dans le sud, prises en charge par le service Kids Solo d'Air France. Guichet d'enregistrement dédié, la pochette avec les documents de voyage autour du cou, bagages pris en charge distinctement, tout se fait de façon fluide.
Reste à attendre l'heure du départ.

Orly Ouest, le grand hall et sa mappemonde gérante - © Axel Pivet
Déambuler dans le grand hall en restant toujours impressionné par l'immense mappemonde suspendue qui présente le mouvement de la Terre et de la Lune, la Terre étant représentée partiellement couverte de nuages.
Il y a dans ce hall tant d'images qui se bousculent qu'il en est synonyme à lui seul de voyage. On est loin des "dimanches à Orly" d'autrefois mais pourtant le parfum ambiant semble immuable.

Airbus sur le tarmac - © Axel Pivet
Si on ne peut plus se promener sur la grande terrasse depuis que des terroristes ont tiré sur un avion au décollage, on peut rêver derrière les baies vitrées donnant sur le tarmac. Aujourd'hui c'est en pleine nuit que le ballet des pistes se laisse deviner. Au loin les dérives des appareils sont éclairées qui permettent d'identifier qui Air France, qui Air Caraïbes, qui telle autre compagnie.

Folie des embrassades quand les hôtesses d'Air France arrivent pour prendre en charge les enfants qui partent maintenant vers Toulon, Périgueux, Perpignan. Chaque parent accompagne son ou ses bouts d'chou jusqu'à l'extrême limite des barrières automatiques, puis regarde un peu inquiet, un peu nostalgique déjà, cette petite troupe qui suit bravement le personnel d'escale, direction les contrôles de police. Chez les enfants il n'y a déjà plus un regard en arrière, les parents pourtant juste là sont déjà oubliés tandis que le voyage commence pour de vrai. Ah si, celui-ci semble novice du service, il se retourne une dernière fois pour apercevoir ses parents... 

Voyageurs fatigués - © Axel Pivet
Et démarre pour les parents une autre attente, celle du message d'Air France confirmant que le vol a bien décollé. S'installer dans un café de l'aéroport et patienter. Les enfants sont pris en charge tôt avant l'embarquement, les parents attendent, attendent. Tout autour d'ailleurs les voyageurs en font autant. Avachis littéralement sur les bancs du hall, certains presque dissimulés derrière leur trolley de bagages, les visages semblent marqués de fatigue, de lassitude. Rien d'autre pour s'occuper que de regarder ces allers et venues d'anonymes, de personnels, de militaires.

Militaire de l'opération "Sentinelle" pour Vigipirate renforcé - © Axel Pivet
Soudain un peu d'animation dans cette longue attente : un trolley chargé de bagages, mêmes de manteaux, a été laissé seul et sans surveillance. La patrouille de l'opération "Sentinelle" arrive sur les lieux, cherchant du regard celui ou celle qui ne devrait pas tarder à arriver. J'observe leur calme, alors que nous sommes à moins de 10 mètres. En plein "Vigipirate" renforcé, il n'y a pourtant aucune précipitation dans l'appréciation de la situation. On aurait pu imaginer l'évacuation du périmètre, l'appel aux policiers mais non. Arrive alors une mère de famille entourée de 4 enfants en bas âge qui retrouvent tout heureux leurs petits sacs tandis que les militaires sermonnent sans brutalité la fautive, sous les yeux étonnés des enfants. De toute évidence, à voir sa tête, elle n'avait absolument pas réalisé les conséquences de laisser ses bagages sans surveillance !

20 h 50 ; l'avion devait décoller à 20 h 30 et le panneau annonce son départ mais toujours pas de SMS. Je passe au comptoir d'Air France qui me confirme l'heure du décollage (20 h 44, soyons précis). Nous ne sommes pas sensés quitter l'aéroport sans avoir reçu de confirmation par un message mais le personnel d'escale se fait rassurant. Les vols du matin ont effectivement été annulés du fait de la tempête à destination, mais là si l'avion a décollé c'est qu'il pourra atterrir.
Alors nous rentrons, le coeur un peu lourd d'avoir quitté nos enfants. Le SMS n'arrivera pas, pas même celui confirmant l'atterrissage. La technique se fait parfois défaillante, mais nos enfants nous ont confirmé qu'elles étaient bien arrivées au terme d'un vol sans encombre. Comme à chaque fois qu'elles font ce vol, il y avait une célébrité à bord avec elles !
Leurs vacances peuvent commencer, notre attente de leur retour aussi...

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