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"la puissance évocatrice du livre" ©Axel Pivet |
Pour un livre, on peut corner une page, glisser un vieux bout de papier, prendre un marque-page publicitaire chez son libraire, utiliser un crayon, ou encore réaliser soi-même son marque-page.
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©Axel Pivet |
Un livre est une puissance évocatrice, le souffle d’une histoire ou la puissance d’un enseignement. C’est un coeur qui bat qu’il serait navrant de ne pas accompagner à sa juste valeur.
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©Axel Pivet |
Un marque-page ce ne sont que quelques centimètres de papier qui reposent la mémoire, rôle insignifiant si ce papier n’apporte rien en soi.
Il peut aussi être une fenêtre d’évasion, illustration du sujet qui, posé sur la table près du livre, entraine l’oeil pendant que l’esprit est porté par les mots.
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Concarneau, pour "les enquêtes du Commissaire Dupin" de J-L. Bannalec ©Axel Pivet |
J’aime réaliser un marque-page pour chaque nouveau livre, soit selon le titre, soit selon les indications du résumé de quatrième de couverture. L’aquarelle sera en lien avec le thème ou avec l’inspiration provoqué par le titre du livre. Le tout est de se dégager de l’impression de la couverture pour ne pas plagier ni surabonder.
L’illustration qui en résulte contribue à l’ambiance du livre, qu’elle interprète à sa façon. C’est en quelque sorte un ex libris mobile et changeant à chaque ouvrage, mais qui révèle non pas tant la personnalité de son propriétaire que ma perception du livre.
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©Axel Pivet |
La couverture illustrée d’un livre a pour vocation première de guider le lecteur dans son choix d’acheter, puis de le placer dans un contexte.
Une fois le livre ouvert, la couverture ne se voit plus ; c’est là que le marque-page, posé à proximité, prolonge cette fonction comme une didascalie visuelle. Les mots sont images au travers de l’aquarelle.
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©Axel Pivet |
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©Axel Pivet |
Certains diront qu’un auteur de qualité crée l’ambiance et retranscrit l’image dans ses mots sans qu’il ne soit nécessaire d’ajouter à ses descriptions une illustration ; d’autres penseront que l’illustration avilie le lecteur qui se doit de reconstituer dans ses yeux ce que les mots lui disent. A ceci je répondrai que quelle que soit la qualité de l’auteur, quelles que soient mes facultés à visualiser ce que me dit le livre, la peinture enrichit le texte sans rien ne lui enlever de sa valeur. N’en était-il pas ainsi des enluminures médiévales ?
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Sous voiles au crépuscule, pour "L'or du Soir" de Loïc Finaz ©Axel Pivet |
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Le TCD Sirocco, pour "Education Tropicale" de Thibault Lefeuvre ©Axel Pivet |
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Pen Duck II, pour "la Longue Route" de Moitessier -©Axel Pivet |
Quoi qu’il en soit, au-delà de toute fonction pratique, la création d’un marque-page individualisé reste un plaisir distinct : faire surgir les émotions, créer le visuel, faire sortir sous la trace du pinceau une ambiance. En un mot la joie de la création artistique.
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©Axel Pivet |