mardi 19 septembre 2017

Le Carnet breton - 6 - Gastronomie


Pour terminer de feuilleter les pages du Carnet breton, un peu de repos, passons à table pour profiter des douceurs de la gastronomie bretonne ou des petits plaisirs que l'on s'accorde en vacances. Dans ces petits plaisirs il y a bien sûr aussi le croquis !


Laissons de côté les commentaires pour se concentrer sur l'image mais juste un mot sur certains croquis qui évoquent tous un café crème servi dans un bol traditionnel, ou plus exactement conforme à une tradition familiale qui offre à chaque membre un bol peint à son prénom. Mon bol à Lorient est celui de ma naissance, j'y tiens tout particulièrement, il est associé au-delà du souvenir d'enfance aux vacances, aux séjours en Bretagne et devient à lui seul évocateur, d'où sa présence si régulière dans mes carnets, tel un fil rouge.















dimanche 17 septembre 2017

Le Carnet breton - 5 - Le voilier Pistache


De tout l'été il y aura eu un acteur présent comme un fil rouge dans ce Carnet breton c'est bien Pistache, notre petit voilier familial. Des croquis réalisés à son bord ont déjà été publiés par ici, en voici désormais le représentant.
Certains auront été croqués à bord, d'autres du quai ou depuis un autre voilier.


Croquer à bord suppose soit, en solitaire une absence de vent qui permette de dessiner pendant que le bateau poursuit tranquillement sa route sans trop s'en éloigner, soit un autre barreur. Pour dessiner et peindre, c'est parfois plus périlleux car les mouvements du bateau sont rarement compatibles avec la précision que requiert a minima le pinceau, ce qui donne une touche qui sort de l'ordinaire au croquis final.



Dessiner en mer, c'est finalement allier deux passions, traduire par le croquis le bonheur d'un instant passé à naviguer, la beauté des couleurs quand le ciel flamboie le soir en rentrant tardivement au port, la fierté du skipper devant son bateau, quelle qu'en soit la taille.
Pistache est classé "pêche - promenade" officiellement, la belle affaire : c'est notre voilier, celui à bord duquel la famille a plaisir à sortir, celui avec lequel j'ai de la joie d'être en mer, et c'est bien la tout ce qui compte à nos yeux.
Alors le peindre, parfois maladroitement car il est rare de pouvoir être installé confortablement pour cela, c'est lui rendre hommage en quelque sorte.








mardi 12 septembre 2017

Le Carnet breton - 3 - Croquis à la maison


Il est pour chacun d'entre nous des lieux auxquels on s'attache davantage qu'à d'autres, comme une ancre pour les souvenirs, un ponton du réconfort pour s'échapper du quotidien. Ainsi cette maison près de Lorient est-elle pour moi de ces ravissements toujours renouvelés, un lieu à l'attrait magique que le pinceau ne se lasse pas de saisir.


Sur une colline perchée au-dessus de la vallée du Scorff, la maison est à la tête du coteau (d'où son nom breton dont c'est là la traduction) d'où elle offre une vue plongeante et presque vierge d'urbanisation jusqu'au loin le toit de la forme de construction de l'arsenal de Lorient. Par beau temps, le reflet du soleil sur ce toit rectiligne donne à croire que c'est la mer que l'on aperçoit au loin.



La vue plonge vers le sud, la lumière au long de la journée tourne, change, fait miroiter les eaux du Scorff, briller les arbres ou les plonger dans l'ombre. En ce mois d'août, le champs au pied du jardin est haut en maïs qui dissimule le vieux hameau juste en dessous. Il faut parfois se mettre debout, ou monter au premier étage pour apercevoir au travers du Scorff les piles calcinées du Pont Brûlé, pointillés qui traversent le fleuve.



La marée joue son rôle dans cette pièce de théâtre silencieuse en lumière, en gonflant le Scorff ou le faisant disparaitre. Que le vent vienne à manquer et c'est un miroir qui s'offre aux yeux ; que la mer vienne à se retirer et les méandres du lit du fleuve dévoilent leurs dessous chics.



D'accord je ne peux dire combien de fois j'ai croqué cette vue depuis que je peins ; et lorsqu'il m'a pris de vouloir tester la peinture à l'huile, c'est naturellement cette vue que j'ai voulu saisir.
Mais toutes les techniques viennent en renfort pour capturer cette vue parfois si fugace : le croquis avec esquisse préalable, au crayon ou à l'encre ou la pochade à l'aquarelle directement. Parfois il faut faire vite, sans réel confort ce qui rend le dessin moins sûr mais il suffit de quelques minutes à peine pour que l'ambiance soit changée.





Bien sûr j'aime aussi me tourner vers la maison, parfois dans la maison. Elle a ceci de particulier que sa forme et ses proportions, si elles ne sont reprises exactement, peuvent ruiner le dessin.





La partie nord du jardin, occupée par le chemin d'accès, la zone de stationnement et un petit bois de chênes, est la moins croquée de toutes. Mais le soir les silhouettes des arbres paraissent alignées pour assister au spectacle de l'embrasement du ciel breton dans le coucher du soleil.


Et de la maison c'est encore de cette vue dont on profite...