mardi 27 octobre 2015

Bricolage sur un bateau


Aujourd'hui, j'ai replongé dans le plaisir de bricoler sur un bateau. Voici deux jours je suis passé aux Affaires Maritimes de Lorient pour faire immatriculer "Pistache" à mon nom et par la même occasion transférer son port d'attache ici.
Un bâtiment au bout d'une rue qui perce vers le port de pêche, long et bas de hauteur ; l'accueil caractéristique de ces anciens bâtiments administratifs se tient dans une pièce qui semble ne pas avoir de fin, tel un corridor où le public est séparé des agents par un meuble guichet courant sur toute ces longueur.
Au loin une dame sans âge me fait signe, son guichet ne correspond pas à celui auquel j'aurais dû m'adresser selon la liste à l'entrée mais elle est seule dans cette immensité.
Le temps de saisir quelques informations, de se lamenter à essayer de comprendre pourquoi le logiciel refuse d'enregistrer les données qu'il va falloir à nouveau saisir, de pester contre l'imprimante qui n'était pas chargée du bon format de papier et me voici avec une petite carte de couleur bleue qui atteste que désormais je suis propriétaire de ce petit pêche-promenade à voile.


L'hiver va bientôt commencer et avec lui les températures trop basses pour appliquer de la peinture. Il n'est possible que de bricoler deci-delà, assez pour goûter au plaisir de cette activité.

En ouvrant un pot de mastic destiné à combler les trous et aspérités qui parsèment légitimement une coque qui en a vu d'autres, c'est une odeur si familière qui s'en dégage qu'elle me renvoie des années en arrières quand vivant en Bretagne mes temps libres étaient consacrés à bricoler sur mon bateau, déjà.

Une joie enfantine qui rappelle qu'avant de sortir à la voile il y a toujours mille réglages à faire, autant de petits travaux comme si pour un marin il y avait toujours quelque chose de plus à installer pour peaufiner le bateau et le rendre plus fonctionnel. Rien à voir avec une voiture où l'on jette négligemment ses affaires n'importe où ; dans un bateau on accroche ses affaires, on les glisse dans un vide-poche faute de quoi il sera difficile de retrouver quoi que ce soit, en tout cas de sec.


Alors à terre le marin se pose dans son bateau et se revoit en mer pour se dire ce qu'il doit améliorer pour répondre à une difficulté rencontrée un jour. Quand on n'a pas encore navigué à bord, juste après l'achat, on se projette en mer avec ce nouveau bateau, on s'imagine en pleine navigation. Le vide se fait tout autour, le bruit du vent dans les arbres devient celui qui secoue la voile et propulse le bateau.
Alors on peut se laisser aller à rêver, pour un peu on ferait semblant de tenir la barre et on sortirait les jumelles pour scruter au loin.

Mais en attendant il faudra naviguer sur papier, rester des heures le nez plongé dans une carte marine pour conserver en mémoire chaque caillou, les avantages et dangers de chaque passe. Et là aussi s'imaginer naviguant dans ces eaux pour l'instant de papier, se dire que telle destination serait passionnante à visiter.

Un plaisancier consacre à peine 5 % de l'année à naviguer , le reste du temps il en rêve...


lundi 26 octobre 2015

Lorient et ses ports

On dit de Lorient qu'elle est la ville aux 5 ports : militaire, passagers, voile, commerce, pêche.
Ce qui est certain, c'est que quand on s'y promène le port semble un tant il est partout.


La construction navale, activité d'origine qui a permis la création de la ville, d'abord appelée L'Orient, est la dernière subsistance du port militaire.


Le transport des passagers se fait modestement mais activement entre Lorient et l'île de Groix juste en face, mais aussi entre Lorient et les communes alentours, notamment sur l'autre rive.


La voile en revanche est toujours plus active notamment autour de la Cité Tabarly où les anciennes alvéoles destinées aux sous-marins abritent désormais des coureurs de mer venus là se préparer à leurs prochaines courses.


L'Histoire reste bien présente dans cette base de Kéroman où l'on peut visiter un vieux sous-marin.


Vue de l'estuaire du Ter, les oiseaux de mer semblent se désintéresser de cette activité grouillante parmi cette forêt de mats.


Quand on s'approche, on peut croiser et aborder simplement tel skipper ou même ancienne gloire de courses au large en train de travailler sur son voilier.




Sans oublier de regarder avec plaisir l'ancienne capitainerie du port de Kernevel autrefois installée dans cette belle villa...

mardi 13 octobre 2015

Au Parc de Bagatelle


On dit qu'une bagatelle est une chose futile et sans importance, voire un divertissement musical de courte durée.
C'est ainsi qu'au XVIIIème siècle, un futur roi a parié avec la reine sa belle-soeur qu'il parviendrait à faire construire un palais en un temps record, à peine trois mois.
En vis-à-vis du château de Saint Cloud encore dressé à cette époque, un petit palais entouré d'un charmant jardin est ainsi sorti de terre dans le temps prévu.
Les siècles ont passés, la Révolution a emporté la reine et une autre révolution a emporté le futur roi devenu roi à son tour.
Un autre étage a poussé sur le palais qu'un Trianon est venu compléter et une roseraie est venue nicher au creux de cet écrin unique, aujourd'hui en bordure de Paris entre le bois de Boulogne et la Seine.


Untel jardin est typique des folies que l'on créait de toutes pièces en aidant la nature lorsqu'il fallait en faire davantage pour l'agrément du visiteur. Quelques arbres particulièrement remarquables, dont un if planté avant la construction du palais, sous Louis XV, des plantations venues du monde entier à l'époque des grandes explorations, mais aussi une pagode, copie de l'originale démontée pour être expédiée en Angleterre sur le domaine de la famille qui fut un temps propriétaire de ces lieux. Un grand rocher avec une cascade d'une impressionnante hauteur, grottes et cascades plus modestes et même les ruines d'une abbaye.


Partout des animaux libres de leurs mouvements, paons, bernaches, chats et poules ; les chanceux pourront apercevoir des écureuils.


La roseraie enchante par ses couleurs et ses parfums, dans le prolongement d'une orangerie d'architecture classique.
A l'opposé, un bassin des nymphéas et une forêt de chênes.
Voici la recette d'un parc qui entraine son visiteur dans des univers si différents à chaque pas, pour un émerveillement chaque fois renouvelé.