mercredi 22 novembre 2023

mardi 26 septembre 2023

Parution du livre d'aquarelles sur les Phares et Balises des Côtes d'Armor

 


Mon premier livre vient de paraître, en auto-édition sous l'enseigne "les Editions du Croque-Maître".

Réalisé pendant les périodes de confinement et couvre feu, ce livre fait parcourir le littoral en passant de phare en balise le long d'une carte marine redessinée à la main.

Sans être exhaustif de tout le patrimoine des phares et balises, ce livre est une invitation au rêve et au voyage.

En vente sur commande : https://axelpivet.sumupstore.com/article/livre-phares-et-balises-des-cotes-d-armor-aquarelles-d-axel-pivet

Les livres sont vendues au profit des oeuvres sociales de la Marine nationale : Entraide Marine ADOSM.




jeudi 27 juillet 2023

Palais Salon 2023

 


Cette année encore j'exposerai mes aquarelles au milieu de mes confrères, de magistrats, greffiers et experts judiciaires qui partagent une passion pour la création artistique.

Une exposition ouverte à tous, qui ne parle pas tellement de justice mais qui laisse une large place à l'imaginaire de chacun : huiles, gouaches, sculptures, aquarelles, icônes, photographies, tous les arts et tous les styles y sont présentés, l'occasion de découvrir derrière les robes noires des artistes souvent de grand talent.

Maison du Barreau de Paris, 2 rue de Harlay sur l'Ile de la Cité (place Dauphine), du 18 au 20 octobre 2023.

Entrée libre

mardi 8 novembre 2022

GALERIE VIRTUELLE ROUTE DU RHUM 2022


©Axel Pivet - 2022

©Axel Pivet - 2022

©Axel Pivet - 2022

©Axel Pivet - 2022

©Axel Pivet - 2022

©Axel Pivet - 2022

©Axel Pivet - 2022

©Axel Pivet - 2022

©Axel Pivet - 2022

©Axel Pivet - 2022

©Axel Pivet - 2022

©Axel Pivet - 2022

©Axel Pivet - 2022

©Axel Pivet - 2022

©Axel Pivet - 2022

©Axel Pivet - 2022

VENDUE ©Axel Pivet - 2022


©Axel Pivet - 2022


©Axel Pivet - 2022

 

©Axel Pivet - 2022


mercredi 31 août 2022

Ainsi va Bréhat





©Axel Pivet - 2022

Dans le petit matin encore gris et froid, le relief de l’Arcouest dissimule toute vue sur le large, c’est encore la campagne à proximité de la mer. A la dernière minute, du haut d’une cote, le panorama se dévoile enfin, dans toute sa majesté comme un tableau de David, à couper le souffle, perturbant profondément la concentration du conducteur. Une myriade d’îles, confettis de terre cherchant à avaler une goulée d’air en se hissant hors de l’eau. Un émerveillement saisissant devant une telle perle de la nature. Ainsi se présente Bréhat, au coeur de son archipel.

Il y a bientôt 30 ans, je me suis perdu dans ce dédale de roches, cherchant le chenal sans parvenir à le distinguer. Au navigateur extérieur l’île ne se laisse pas facilement gagner. Au voyageur d’aujourd’hui, il suffit d’un bond de sauter dans la navette et d’un autre bond franchir le détroit depuis l’Arcouest, se laisser déposer sur le confort d’une cale pour rejoindre Port Clos sans plus d’effort que de savoir où porteront ensuite ses pas. Loin du cirque d’alors, sans GPS, le mouillage à prendre en solo, l’annexe à gonfler puis trouver son chemin dans le soir tombant jusqu’au premier bistrot voulant bien accueillir un voileux hirsute de passage.

 

©Axel Pivet - 2022


C’est en père de famille que je reviens des années après mais en moi la vibration originelle est toujours là qui résonne en ce lieu magique. Ainsi en va-t-il des îles, évoquant les voyages extraordinaires, le lointain d’une expédition, les richesses à découvrir. On ne se refait pas, à presque 50 ans aborder une île me renvoie à des jeux d’enfant quand il est possible d’être contrebandier en Optimist, quand une plage de Bretagne devient une île déserte des Caraïbes. Ainsi va Bréhat, du sommet d’une hauteur surplombant un camping, avec les cohortes de touristes en marche, j’y ai vu une île déserte, faisant abstraction de la foule en plongeant le regard dans l’infinie beauté d’un paysage envoûtant, nettoyant d’un coup de pinceau les petites taches gênantes, plissant les yeux pour que Bréhat se dévoile à nouveau vierge, livre ouvert dont on lit une nouvelle page en portant le regard dans une autre direction. Et quel livre ! De ceux qui continuent de grossir au fur et à mesure que l’on progresse dans leur lecture.

 

©Axel Pivet - 2022


Car la marée entre en scène qui réécrit les pages déjà lues, car la lumière prend la plume à son tour pour tout redessiner et offrir une autre lecture. Mais volage, cette lumière offre de nouveaux habits à la vision sur le paysage, crée de multiples combinaisons avec la marée, déclinables à l’infini.

 

Le pinceau devient ivre, fou de bonheur lui qui peut se lâcher sur le carnet, jouer comme il l’entend sur la palette des couleurs pour faire vibrer celle des émotions, dessiner et redessiner une même vue sans que jamais ce ne soit la même.

 



©Axel Pivet - 2022

La mer se glisse entre les cailloux, recouvre la grève, fait danser les bateaux au mouillage en les sortant de la léthargie de l’échouage. Debout les crabes, la mer monte ! Avec la marée vient le vent, avec le vent viennent les voiliers, le bal peut commencer. Les danseurs avancent doucement jusqu’à la piste, franchissant les passes, embouquant les chenaux jusqu’à l’eau libre et l’archipel s’anime subitement. Les voiles à la surface de l’eau sont le reflet des ailes des goélands dans le ciel, taches blanches ou colorées qui jouent avec le vent, se jouent des courants, enroulent les balises et évitent le récif. Sous le soleil c’est la foule des grands jours, certains ont sorti leurs plus beaux atours, spis bariolés, génois colorés. 

Et soudain, le silence se fait : au milieu de la flotte se dégage un vieux gréement aux voiles bistres, vieille dame pleine d’élégance au passage de laquelle chacun sur l’eau se retourne. Mais une vieille dame que chaque marin regarde en connaisseur comme si elle était une jeune fille aux atours affriolants, fleur de beauté dont on aimerait prendre la barre, sentir le bois de la coque vivre sur la vague, chaque poulie grinçante réciter une poésie douce à l’oreille. Mais la vieille dame poursuit sa route de grande dame, digne dans son élégance, sûre de son chemin, fière de l’effet qu’elle ne sait que trop bien avoir provoqué chez ses admirateurs. Mes pinceaux se sont violemment imprégnés de son souvenir pour la faire revivre demain dans l’atelier.

 

©Axel Pivet - 2022


Ainsi va Bréhat, la tête se tourne et le regard est capté par l’autre spectacle tout aussi infini en cette fin d’été, le concert philharmonique des fleurs sous la baguette du maestro Soleil. Ce n’est plus un rêve d’un enfant dissimulé dans un adulte, Bréhat prend bien des airs d’exotisme à portée de main du littoral breton. Les pinceaux peuvent bien chercher dans la palette toutes les nuances offertes aux yeux, la déclinaison semble elle aussi infinie. C’est un poème en vers, un alexandrin en verts dont jaillissents des pépites de garance, des explosions de gomme gutte, des saveurs d’alizarine, des chatoiements d’indanthrène, des dialogues savoureux entre cobalt et turquoise. Les pages du carnet en frémissent de bonheur, se gondolent sous ces étalages à n’en plus finir des agapanthes, passiflores, hortensias, géranium (de Madère, excusez du peu !) mistral, eucalyptus. Ma grand-mère s’est toujours moquée de mon incapacité à connaitre les noms des fleurs, ici je suis un béotien qui ne sait plus ni lire ni écrire  tant il m’est impossible le mettre un nom sur tout ce que je vois. Ainsi va Bréhat.

 

Comme sur chaque île, la réalité du marcheur est de tourner en rond mais l’illusion fait le reste, le sentier fait sensation qui dans un sens raconte une histoire et dans l’autre une nouvelle. On pourrait s’y perdre en s’en donnant la peine.

 

Ainsi va Bréhat, qu’il faut restituer à sa quiétude quand la marée des visiteurs reflue vers la terre. Un regard en arrière, le sillage de la navette se referme sur le rêve éveillé qui reste ancré là-bas. Heureusement mon rêve est précieusement conservé dans les pages de mon carnet, rangé dans la soute à voiles de ma mémoire, prêt à hisser pavillon haut quand le vent des souvenirs fera claquer les pavillons dans les haubans.

Retour à terre en attendant…


©Axel Pivet - 2022




mardi 8 février 2022

Patrouilleur de Haute Mer



 

©Axel Pivet 2022

Les patrouilleurs de haute mer (PHM) étaient autrefois désignés sous le vocable "aviso", terme issu de la langue espagnole utilisé pour les petits navires rapides assurant des fonctions de liaison et communication entre les flottes et la terre.

Avec le développement des moyens de communication à grande portée, cette fonction a disparu au profit de la capacité de patrouiller à longue distance en autonomie et avec une souplesse d'emploi que des frégates n'ont pas nécessairement.

D'où la modernisation de la désignation plus en adéquation avec leur mission actuelle.

Cela reste des bâtiments anciens, issus d'un programme de 1969, qui ont de ce fait une ligne très harmonieuse dessinée avant tout pour répondre à un certain confort de navigation et non pour des préoccupations de furtivité.

Une ligne idéale à peindre !

©Axel Pivet 2022